François MAURIAC

 François Mauriac voit le jour en 1885 à Bordeaux avec une double ascendance, du côté maternel, celle d’une bourgeoisie urbaine catholique et du côté paternel, celle de propriétaires terriens en Sud Gironde, entre landes et vignobles. Après des études de lettres, il quitte l’Aquitaine pour Paris et démissionne de l’École des Chartes où il était admis pour se lancer dans une carrière littéraire.Salué par Barrès en 1910 dès la parution de son premier recueil de poèmes Les Mains jointes, il ne connaîtra véritablement le succès qu’en 1922 avec Le Baiser au lépreux. Romancier, poète, dramaturge, essayiste, journaliste, l’auteur de Thérèse Desqueyroux entre à l’Académie française en 1933. Passé maître dans l’art de décrire les passions qui tourmentent les êtres, François Mauriac est également un remarquable exemple d’intellectuel engagé : l’intérêt du journaliste pour la politique remonte au temps de sa collaboration au Gaulois, après la Grande Guerre, pour ne pas parler des chroniques du Journal de Clichy de 1914. Son engagement proprement dit date des années trente, avec en particulier l’affaire d’Abyssinie puis la Guerre d’Espagne, premières étapes d’un parcours où il défendra toujours la place de la morale en politique.

Sous l’Occupation, il publie clandestinement aux Éditions de Minuit un petit ouvrage capital, Le Cahier noir, où il formule les principes de son engagement. En 1952, le romancier se voit décerner le Prix Nobel de littérature qui consacre le caractère universel de son oeuvre.

Les dernières années de sa vie sont le couronnement de son oeuvre journalistique. Dans son Bloc-notes donné à L’Express, puis au Figaro Littéraire, il s’engage par fidélité aux préceptes de l’Évangile pour que la France choisisse la voie de la décolonisation au Maroc, en Indochine, en Tunisie, puis en Algérie. Le journaliste Mauriac est désormais reconnu, à l’égal du romancier, dont la veine créative perdure jusque dans les dernières années de sa vie, puisqu’il publie son dernier roman, Un Adolescent d’autrefois, avant de s’éteindre le 1er septembre 1970 (Source : malagar.fr)