AZIYADÉ

VENDU

Pierre LOTI

CALMANN-LÉVY

Editeur : Calmann-Lévy, 1927
In-8° – 323 pages
Dimensions : 125 x 185
Reliure demi-maroquin violine à coins signée FLAMMARION
Dos lisse à décors oriental dorés et mosaïqués de maroquin rouge et vert
Tête dorée
Couverture bleue conservée
Intérieur impeccable

Remarque : Dos insolé

Pierre Loti, dont on imagine mal quelle gloire retentissante il connut de son vivant, est aujourd’hui presque tombé dans l’oubli. Son premier roman, Aziyadé, évoque pour nous les charmes surannés de l’exotisme. Les oeuvres de Loti ont vieilli, leur mélancolie quelque peu apprêtée a mal supporté l’épreuve du temps. Classique, fluide, impeccablement équilibrée, l’écriture demeure pourtant un modèle d’élégance, avec sa grâce un peu glacée. Quant à cette histoire d’amour entre un jeune officier de marine et sa belle esclave circassienne, mélange subtil de tendresse et de cruauté, elle s’exprime à travers des couleurs chatoyantes, des parfums et une sensualité qui n’ont plus rien à voir avec un quelconque Orient de pacotille. Loti ne s’encombre ni de clichés ni de bons sentiments. Et c’est un écrivain sensible, tourmenté, qui transparaît dans ces pages teintées d’amertume.

En l’an de grâce 1876, les effets de la politique mondiale conduisent l’officier de marine Loti en rade de Salonique à bord d’une corvette britannique qui est là en compagnie d’unités allemandes, françaises et russes pour rappeler la Turquie à une juste appréciation de son impuissance présente : après avoir dominé au cours des siècles une partie de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, elle ne représente plus que l’épineuse question d’Orient dont dépend la paix dans les Balkans. Certains veulent une part du gâteau turc et les diplomates des autres pays tentent de limiter les dégâts.
Des navires de guerre ont aussi jeté l’ancre près de la Corne d’Or, le port de Stamboul, sur le Bosphore; Loti doit rallier l’un d’eux. Il laisse derrière lui Aziyadé qui promet de venir le rejoindre. Cette Circassienne aimée au prix de tant de périls à Salonique, il rêve d’habiter avec elle dans la vieille Stamboul. En attendant l’arrivée d’Aziyadé qui tarde, il y promène sa nostalgie sous le costume d’Arif-Effendi et goûte en connaisseur les charmes d’un Orient pas encore contaminé par le modernisme des giaours. Charmes qui font la valeur de ce récit où la fiction teinte à peine le réel, où se mêlent librement l’histoire d’amour et le journal de bord du marin qui a navigué sous tous les cieux et qui sait peindre admirablement ce qu’il a vu. Source : Le Livre de Poche

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