CÉSAR – FANNY – MARIUS

Marcel PAGNOL

Gérard COCHET

Éditions du PANTHÉON

30 aquarelles de Gérard COCHET
Editions du Panthéon, 1952 - 1953
Collection "PASTELS"
3 volumes in-8° - 259 + 243 + 271 pages
Dimensions : 150 x 195
Reliure demi-chagrin bleu à coins
Dos à 4 nerfs et décors peints collés
Tête dorée
Couvertures illustrées conservées

Remarque : Dos légèrement insolés

Dans un message destiné en 1960 au public bruxellois pour le cinquantenaire de la pièce Le Mariage de mademoiselle Beulemans, Marcel Pagnol raconte lui-même la genèse de cette œuvre : « Vers 1925, parce que je me sentais exilé à Paris, je m’aperçus que j’aimais Marseille et je voulus exprimer cette amitié en écrivant une pièce marseillaise.

Des amis et des aînés m’en dissuadèrent : ils me dirent qu’un ouvrage aussi local, qui mettait en scène des personnages affublés d’un accent aussi particulier, ne serait certainement pas compris hors des Bouches-du-Rhône et qu’à Marseille même, il serait considéré comme un travail d’amateur. Ces raisons me parurent fortes et je renonçai à mon projet : mais, en 1926, je vis jouer Le Mariage de Mlle Beulemans ; ce chef-d’œuvre avait déjà 16 ans et son succès avait fait le tour du monde.
Ce soir-là, j’ai compris qu’une œuvre locale mais profondément sincère et authentique, pouvait parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d’un pays et plaire dans le monde entier.
J’ai donc essayé de faire pour Marseille ce que Fonson et Wicheler avaient fait pour Bruxelles. C’est ainsi qu’un brasseur belge est devenu le père de César et que la charmante Mademoiselle Beulemans, à l’âge de 17 ans, mit au monde Marius. Il y a aussi un autre personnage qui doit la vie à la comédie bruxelloise : c’est monsieur Brun qui est assez paradoxalement le fils naturel du parisien Albert Delpierre. J’avais en effet remarqué que son accent faisait un plaisant contraste avec celui de la famille Beulemans et qu’il mettait en valeur la couleur bruxelloise de la pièce. C’est pourquoi, dans le bar marseillais de César, j’ai mis en scène un Lyonnais. »

 

Gérard Paul COCHET est né le 13 octobre 1988 à Avranches, en Basse Normandie, dans la Manche, dans la maison de son grand-père médecin.

Le jeune Gérard Cochet fait ses études secondaires chez les Jésuites de Vannes, au collège St François Xavier, comme son propre père. Son éducation classique, dans cette famille à la vie sociale riche et variée, aux liens affectueux où la fantaisie, l’humour ont leur place, s’ouvre vers d’autres valeurs  culturelles. La littérature, le latin, la philosophie, les disciplines artistiques et en particulier le dessin et la peinture font partie des goûts et des centres d’intérêt de la famille. Plus encore que son père, Louis Cochet, et que sa grand-mère paternelle, Gérard Cochet développe une passion prononcée pour le dessin. Ainsi avant l’âge de dix ans, il capture avec talent et réalisme les différentes postures d’un chat en train de jouer. En grandissant, il découvre que « le dessin était (sa) véritable préoccupation et que le reste n’était que de second plan ».

A l’académie Julian, il suit les cours d’Henri Royer et de Marcel Baschet ; il y rencontre les peintres Gustave Alaux et Guy Arnoux, qui deviendront ses amis. Il sera admis pour deux ans à l’Ecole des beaux-Arts ; il doute, se cherche, emporte quelques succès. Sa première œuvre importante est son « Saint-Georges terrassant le dragon » (actuellement dans l’église de Mesnil-Thébault dans la Manche), une œuvre encore académique sans aucune concession à la modernité.

Il expose pour la première fois en 1913 au salon des humoristes, avec 5 dessins consacrés à Don Quichotte ; il y reçoit des critiques encourageantes et se fait connaître de ses contemporains, mais ce goût pour la caricature, lié à sa jeunesse, le quittera après la guerre.

Son travail de graveur est récompensé par le Prix Blumenthal en 1924 ; il accède alors à de nombreuses commandes d’illustration de livres, pour les éditions Ferenczi, les éditions Fayard, les éditions Grasset (au total, près d’une cinquantaine de livres).

 

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