CLARA D’ELLÉBEUSE

130,00

Francis JAMMES

Marianne CLOUZOT

Henri JONQUIÈRES

Illustrations de Marianne Clouzot

Editions Henri Jonquières, 1942

Superbe reliure mosaïquée demi chagrin bleu à coins

Deuxième volume de la collection "La Renaissance"

Dimensions : 14,5 X 21,5 cm

Exemplaire n° 1460 sur pur chiffon à la forme de Lana

Tête dorée

Couvertures conservées

Intérieur en parfait état

Étrange histoire d’une héroïne très pieuse de 16 ans, modèle de pureté et de virginité, passionnée par les poètes et les lectures exotiques et qui découvre un jour des lettres qu’elle ignorait envoyées par son grand père Joachim de La Guadeloupe concernant une certaine créole Laure, morte enceinte. Et Clara d’Ellébeuse, qui a l’esprit un peu « dérangé » se laisse emporter par son imagination, s’identifie à cette disparue, se croit enceinte (elle n’a jamais eu la moindre relation sexuelle et ne sait pas comment les enfants sont créés !) et rejoint Laure dans la tombe.

Ce qui enchante dans ce roman c’est aussi la perfection poétique de cette prose de Francis Jammes dont le titre complet est Clara d’Ellébeuse, ou L’Histoire d’une ancienne jeune fille.

Peintre, sculpteur, graveur, illustrateur, Marianne Clouzot est née le 6 août 1908 au Vésinet. Sa santé délicate l’empêchant de fréquenter l’école, elle passe dès lors des journées entières à dessiner. A 10 ans, elle vend ses premiers dessins par l’intermédiaire de la galerie Devambez (la plus cotée de Paris). Conscient de ses dons et de son amour pour le dessin, son père, Henri Clouzot célèbre critique d’art, l’encourage et lui enseigne la technique de l’aquarelle. En 1923, poussée par son père, Marianne Clouzot entre à l’Union centrale des Arts décoratifs à Paris.
En 1935, la galerie Charpentier lui ouvre ses portes pour une exposition particulière. La presse est élogieuse. A partir de 1935, elle collabore avec le couturier Jacques Heim; elle dessinera notamment pour lui des décors de tissus jusqu’en 1960. En 1940, l’éditeur Henri Lefèvre demande à Marianne Clouzot d’illustrer les Trois Contes de Francis Jammes. Elle se partage entre la céramique et la gravure (elle grave une vingtaine de livres pendant cette période) mais se passionne aussi pour le modelage.
Au début des années 50, tout en continuant à graver pour des éditions de luxe, Marianne Clouzot commence une longue carrière d’illustrateur de livres d’enfants, “travail sans gloire” selon elle mais qui constitue cependant son unique ressource (85 volumes sont illustrés de 1950 à 1979).
Une mutation de son art “aimable et réaliste” (selon ses propres termes) s’opère avec l’illustration du Cantique des cantiques.
Elle l’interprète dans un style épuré et sensuel. Le livre étant refusé, Marianne Clouzot décide de l’éditer elle-même. Tout en continuant à répondre à des commandes d’éditeurs, elle illustre aussi des textes pour son plaisir tels que Métamorphoses de Jupiter du poète Gabriel Audisio (1954), La jeune Parque de Paul Valéry (1958) et les Elégies et sonnets de Louise Labé (1959) petit livre précieux illustré, selon son habitude, à chaque page. Elle illustre aussi les Notes algériennes et marocaines de Colette (1960) et les Lettres de la religieuse portugaise de Marianna Alcoforado. En 1961, son éditeur lui commande cinquante gouaches pour illustrer au pochoir la Mireille de Mistral.

Marianne Clouzot s’est éteinte d’un arrêt cardiaque le 23 juillet 2007, lors d’un séjour en Touraine dans sa famille.

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