LE DERNIER BANQUET DES GIRONDINS

VENDU

Charles NODIER

Antoine-Louis MANCEAUX

Maurice GLOMEAU

Editions Maurice Glomeau, 1920

Lithographies originales en deux tons de Antoine Louis MANCEAUX

Reliure demi-maroquin rouge à coins signée AUSSOURD

Exemplaire n°424 sur Hollande Van Gelder

Petit in-8° - 112 pages

Dimensions : 145 x 190

Tirage limité à 500 exemplaires

Dos à 4 nerfs

Tête dorée

Intérieur en parfait état

Couverture et dos conservés

En 1833, alors qu’il est au seuil de l’Académie française, Charles Nodier fait paraître Le Dernier Banquet des Girondins. Ce texte raconte (met en scène) la dernière nuit de vingt-et-un députés girondins accusés de fédéralisme et condamnés à mort. Pendant cette nuit du 30 au 31 octobre 1793, ces Girondins auraient fait, avant de passer à la guillotine, un ultime banquet. Lamartine en reprendra l’idée dans son Histoire des Girondins. Le texte de Nodier se distingue par son caractère fondamentalement polyphonique. Thiers ne consacrait que quelques lignes, concises, au banquet: Leur dernière nuit fut sublime. Vergniaud avait du poison, il le jeta pour mourir avec ses amis. Ils firent en commun un dernier repas, où ils furent tour à tour gais, sérieux, éloquents. Brissot, Gensonné, étaient graves et réfléchis; Vergniaud parla de la liberté expirante avec les plus nobles regrets, et de la destinée humaine avec une éloquence entraînante. Ducos répéta des vers qu’il avait des faits en prison, et tous ensemble chantèrent des hymnes à la France et à la liberté. (Histoire de la Révolution française, 162) « 

Nodier introduit une discontinuité, un éclatement du discours: des voix multiples se répondent, des discours divergents sont apposés sur le papier; les oppositions, les interruptions perdurent. A la mort omniprésente – raison d’être du banquet, et donc du texte – Nodier répond par l’écriture dialogique, la polyphonie et le carnavalesque. En ce qui concerne la mort imminente, le rire, l’espoir et la vie se lisent à travers une écriture souple et moderne.

C’est que Nodier a compris l’importance de ce «temps sur le seuil», de ces «derniers instants de la conscience» précédant l’exécution capitale ou le suicide. 

Né le 27 octobre 1862 à Calvi (Corse) ; mort le 13 novembre 1939 à Beauvais (Oise).
Élève des Beaux-Arts de Marseille, Manceaux fut professeur aux Tapisseries de Beauvais et dans d’autres écoles. Peintre des humbles, des victimes de la guerre — il eut un fils tué durant la Première Guerre mondiale — de la nature (Bretagne, Corse), il est l’auteur d’un tableau Après l’émeute que lui inspira la grève de Méru en 1909.

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