ENCORE UN INSTANT DE BONHEUR

40,00

Henry de MONTHERLANT

Marianne CLOUZOT

ROMBALDI

Illustrations originales de Marianne CLOUZOT
gravées sur cuivre et réhaussées au pochoir
Editions Rombaldi, 1951
In-8° - 156 pages
Dimensions : 160 x 205
Reliure demi-vélin à coins
Dos lisse ornée d'un motif peint
Tête dorée
Couverture conservée
Exemplaire n°435 sur vélin crème de Rives (seul papier)
Intérieur en très bon état
Bel exemplaire
Non coupé

Ces poèmes étaient sur le point de paraître, en 1934, avec pour titre celui de l’ensemble, Almouradiel, quand l’auteur changea ce titre en Encore un instant de bonheur. Sur le nouveau titre, il s’est expliqué ainsi :
” Ce titre fut choisi sous le coup des événements politiques français de février 1934, qui, vus d’Algérie, où j’étais alors, donnèrent à quelques personnes l’impression que la fête était finie. Et la fête finit, sans doute, quelquefois seulement, elle recommence. Tous les événements terribles qui se sont passés en Europe, depuis 1934, n’ont pas empêché la fête de continuer, dans son ensemble. C’est une des grandeurs de l’homme qu’il fasse en sorte que toujours, par delà les pires épreuves, la fête continue “. Chateaubriand n’a pas craint d’écrire, à une époque où une grande partie de l’Europe était à feu et à sang : L’individualité humaine

” ENCORE UN INSTANT DE BONHEUR sert à mesurer la petitesse des grands événements “. Et en effet, qu’est-ce que le destin des empires auprès du salut d’une seule âme, si l’on est chrétien ; auprès de la sagesse d’une seule vie, si l’on est philosophe; auprès de l’inspiration d’un seul instant, si l’on est poète ?

Peintre, sculpteur, graveur, illustrateur, Marianne Clouzot est née le 6 août 1908 au Vésinet.
Sa santé délicate l’empêchant de fréquenter l’école, elle passe dès lors des journées entières à dessiner. A 10 ans, elle vend ses premiers dessins par l’intermédiaire de la galerie Devambez (la plus cotée de Paris). Conscient de ses dons et de son amour pour le dessin, son père, Henri Clouzot célèbre critique d’art, l’encourage et lui enseigne la technique de l’aquarelle.
En 1923, poussée par son père, Marianne Clouzot entre à l’Union centrale des Arts décoratifs à Paris. Ses nombreux tableaux de l’époque reflètent sa joie de vivre. Cinq ans plus tard, elle abandonne les arts appliqués et s’initie à la peinture à l’Académie d’André Lhote. Elle participe à de nombreuses expositions. Elle produit également des albums illustrant des complaintes du folklore français.
En 1935, la galerie Charpentier lui ouvre ses portes pour une exposition particulière. La presse est élogieuse. A partir de 1935, elle collabore avec le couturier Jacques Heim; elle dessinera notamment pour lui des décors de tissus jusqu’en 1960. En 1940, l’éditeur Henri Lefèvre demande à Marianne Clouzot d’illustrer les Trois Contes de Francis Jammes. Pendant cinq ans (1943-1948) elle collabore avec le céramiste Paul Pouchol. Elle se partage entre la céramique et la gravure (elle grave une vingtaine de livres pendant cette période) mais se passionne aussi pour le modelage.
Au début des années 50, tout en continuant à graver pour des éditions de luxe, Marianne Clouzot commence une longue carrière d’illustrateur de livres d’enfants, “travail sans gloire” selon elle mais qui constitue cependant son unique ressource (85 volumes sont illustrés de 1950 à 1979).
Une mutation de son art “aimable et réaliste” (selon ses propres termes) s’opère avec l’illustration du Cantique des cantiques.
Elle l’interprète dans un style épuré et sensuel. Le livre étant refusé, Marianne Clouzot décide de l’éditer elle-même. Tout en continuant à répondre à des commandes d’éditeurs, elle illustre aussi des textes pour son plaisir tels que Métamorphoses de Jupiter du poète Gabriel Audisio (1954), La jeune Parque de Paul Valéry (1958) et les Elégies et sonnets de Louise Labé (1959) petit livre précieux illustré, selon son habitude, à chaque page. Elle illustre aussi les Notes algériennes et marocaines de Colette (1960) et les Lettres de la religieuse portugaise de Marianna Alcoforado. En 1961, son éditeur lui commande cinquante gouaches pour illustrer au pochoir la Mireille de Mistral.

De 1969 à 1972, Marianne Clouzot anime des émissions pour l’ORTF avant de revenir aux arts plastiques avec la mosaïque. Mais l’encombrement et la difficulté du transport pour les expositions lui font abandonner cette technique. Découvrant tardivement l’art non figuratif, Marianne Clouzot se passionne alors pour les collages abstraits en papier de couleurs (1974) puis des maquettes d’oiseaux et de sirènes en métal découpé (1976).
En 1978, elle se remet à la peinture à l’huile en vue d’une exposition en Espagne. Puis, au début des années ‘80, Marianne Clouzot revient à ses premières amours et compose trois albums d’anthologie poétique sur les thèmes du Sommeil, du Miroir, de la Chevelure. La double résonnance du texte et de l’image l’enchante. La poésie reste le support privilégié de son inspiration.

Marianne Clouzot s’est éteinte d’un arrêt cardiaque le 23 juillet 2007, lors d’un séjour en Touraine dans sa famille.

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