…ET CIE.

VENDU

Jean-Richard BLOCH

BERTHOLD MAHN

MORNAY

Illustrations de BERTHOLD-MAHN

Edition Mornay, 1930

Exemplaire nominatif (n° IX) pour Georges Mornay sur BFK de Rives

Grand in-8° – 437 pages
Dimensions : 200 x 255

Belle reliure demi-maroquin bleu nuit à coins
Dos à 5 nerfs
Couverture et dos conservés
Intérieur impeccable

Comment peut-on être à la fois «français, bourgeois et juif» ? …Et Cie est le premier grand texte à poser nettement pareille question et le premier grand roman du XXe siècle à proposer une réponse.
Les aventures de cette famille d’industriels juifs quittant l’Alsace en 1871 pour ne pas perdre leur nationalité française et remontant leur filature en Normandie présentent déjà un singulier intérêt documentaire. Mais l’aspect intellectuel reste le plus fort. Descriptions et personnages constamment s’effacent devant les grands problèmes, et non les grandes idées, qui transfigurent la matière romanesque : ainsi les transformations des techniques industrielles, l’évolution de la condition ouvrière, les réalités et les difficultés de la famille juive, l’émancipation de la femme dans le milieu bourgeois, la question du nationalisme et de l’immigration, les effets de l’école, les rapports de l’Amérique et du Vieux Continent.
Il est peu de romans de l’entre-deux-guerres qui offrent, au milieu d’une fiction aussi présente, un entrecroisement aussi dense de centres d’intérêt majeurs.

Berthold Charles Désiré Mahn, dit Berthold Mahn est un peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français.
Fils d’immigré silésien et aîné de quatre enfants, il travaille en usine tout en suivant le soir des cours de dessin.
Il a la chance de valoriser ses dons au service militaire : employé à orner les tableaux de service, puis à peindre des décors, il échappe aux exercices, dessine le portrait de ses camarades et réalise sa première lithographie sur une pierre empruntée à la presse du régiment. Surtout, il devient l’ ami du peintre Albert Gleizes, qui l’encourage dans la voie artistique et le met en contact avec les membres de l’Abbaye de Créteil, communauté d’artistes fondée par Georges Duhamel et Charles Vildrac. Il restera en contact avec eux toute sa vie.
En 1919, il réalise, pour Duhamel, le frontispice de “Civilisation” : c’est son premier pas dans la carrière d’illustrateur. Il multiplie les portraits, sensibles et subtils. Parallèlement, il peint, dans des tonalités sombres, et se rattache au groupe de la Jeune peinture française qu’animent Derain et Othon Friesz.
En 1926, ses lithographies pour le roman de Duhamel ” Deux hommes” lui valent d’emblée la notoriété. Les commandes affluent. Il illustre ensuite le cycle des Pasquier et celui des Thibault de Martin du Gard, les comédies de Shakespeare, les Bucoliques de Virgile, les poèmes de Chénier ou Le Silence de la Mer de Vercors.
Dans les années soixante, il entreprend la rédaction de ses Souvenirs.
Un timbre-poste évoquant le Grand Meaulnes d’Alain Fournier, en 1986, ou le portrait de Roger Martin du Gard, sur la jaquette d’un volume de La Pléiade, ont contribué à consacrer et à populariser deux aspects du talent de Berthold Mahn,

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