Illustrations de Suzanne-Raphaëlle LAGNEAU
Editions CYRAL, 1930
2 volumes in-8° - 351 + 383 pages
Dimensions : 155 x 205
Reliure demi-maroquin orangé à coins
Dos à 4 nerfs
Têtes dorées
Couvertures et dos conservés
Exemplaire n°470 sur papier de Rives
Intérieur en excellent état
Remarque : Dos légèrement insolés
Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine, appelées simplement Fables de La Fontaine, sont trois recueils de deux cent quarante trois fables allégoriques publiés par Jean de La Fontaine entre 1668 et 1694. La plupart, inspirées des fables d’Ésope, Babrius et Phèdre, mettent en scène des animaux anthropomorphes et finissent, ou parfois commencent, par une morale.
L’auteur y invente un genre en rupture avec les traditions ésopique, évangélique et humaniste, où le style et l’esprit plus que le propos se veulent didactiques. Modèle du français classique, ces apologues sont utilisés dès le début du xviiie siècle comme support d’enseignement par les jésuites, principal corps enseignant en France jusqu’en 1763, et par les précepteurs familiaux, puis deviennent, sous la Troisième République et jusqu’après-guerre, un incontournable de l’école primaire.
La fable est par essence un récit condensé et elle convient à l’hyperbole par laquelle La Fontaine fait ressortir la cruauté de la société du Grand Siècle. Les conflits mis en scène par l’auteur se terminent immanquablement par la défaite, l’élimination physique voire la dévoration du plus faible ou du plus naïf, violence que souligne la soudaineté du dénouement.
Le monde que décrit Les Fables est celui de la force et de la ruse et le registre pastoral quand La Fontaine y vient n’est qu’une parodie pour en dénoncer bientôt l’hypocrisie. Si au début de la fable, les figures naïves des animaux ou d’hommes réduits comme des santons à leurs métiers renvoient à la féérie de l’enfance, la fin est celle du désenchantement.
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