LA GLU

VENDU

Jean RICHEPIN

Georges FRAIPONT

FLAMMARION

Flammarion, 1920

Illustrations de G. FRAIPONT

Un des 55 exemplaires (n°42) sur Hollande

Reliure demi-maroquin vert signée de A. Laucournet

Pièce de titre et bandes en maroquin rouge

Tête dorée

Couverture conservée

Volume in-8° - 255 pages

Dimensions : 130 X 190

Excellent état intérieur

Non rogné

La Glu, dont la devise est “qui s’y frotte, s’y colle” est une femme adultère venue s’installer depuis peu au Croisic, qui était terre bretonne à cette époque. Séparée de son mari, médecin, depuis dix ans elle a, depuis, enchaîné les amants “pour s’amuser” et vivre (25 louis pour passer un moment avec elle pour ceux que cela intéresse) comme une courtisane. Jean Richepin dessine le portrait d’une femme “fin-de-siècle” (naissance du féminisme dans une société patriarcale qui ignore les droits de la femme et la réduit à sa nature féminine) qui fait ce qui lui plaît et qui ne veut pas se soumettre à la volonté des hommes. Néanmoins c’est une femme condamnée par l’auteur. La théâtralité des situations (le roman a été adapté et joué au théâtre de l’Ambigu en 1883) fait apparaître dans une unité de temps et de lieu des personnages qui se sont connus, depuis plus ou moins longtemps, à Douai ou à Paris et réserve au lecteur quelques passages très drôles. Je vous recommande l’utilisation des onomatopées “Vloc” et “Han” dans la scène finale, pourtant très violente et la veulerie du vicomte, avant-dernier amant de la Glu se réfugiant derrière son grand-père lorsque le jeune et costaud dernier amant veut en découdre. Les caractères des personnages peuvent à notre époque paraître caricaturaux mais Richepin sait les rendre attachants et crédibles. La Glu est un roman contrasté (vie laborieuse de province – vie oisive et festive parisienne, paysans et marins – bourgeois et nobliaux) rédigé de façon magistrale en utilisant le patois breton et marinier, toujours très compréhensible, des mots improbables (linoter, jaboter, mensonges disculpeurs…) et des passages magnifiques (Il subissait la délicieuse torture des désirs avortés et des voluptés tantalisantes).

C’est le roman de Jean Richepin qui fut le plus populaire. Il dresse un portrait de son époque sans concession et d’une exactitude qui en fait toute sa richesse et son intérêt. 

Commentaires

    Soyez le premier à laisser votre avis sur “LA GLU”

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *