L’AIGLE DE MER

VENDU

Edouard PEISSON

Jean CHIÈZE

LA BELLE ÉDITION

Compositions de Jean CHIÈZE

La Belle Édition

In-8° - 334 pages
Dimensions : 160 x 210

Exemplaire n°1008 sur vélin de Lana

Broché sous couverture illustrée rempliée
Sous papier cristal
Intérieur impeccable

Un jeune homme, saisi par le démon de l’aventure, quitte sa famille bourgeoise pour s’embarquer sur toutes sortes de navires, dans toute les mers. Il devient capitaine au long cours.
Cela commence comme la vie de Teodor Józef Konrad Korzeniowski !
À Valparaiso, il est gravement blessé à la jambe lors d’un remorquage. Encore convalescent, il rencontre un chef-harponneur qui lui sauve la vie lors d’une baignade aventureuse et le fascine par ses récits sur la vie des cétacés. Pour le remercier de son sauvetage, il accepte de jouer le rôle de d’un certain Bennett, attendu comme second de l’Aigle de mer, goélette baleinière qui doit partir en chasse dans l’Antarctique. Mais Bennett se fait attendre et ne viendra pas. Le jeune homme le remplacera. S’opère alors un étrange dédoublement de personnalité dont il vaut mieux ne rien révéler pour le plaisir de la lecture.

Le récit est captivant, pas seulement par l’aspect conradien du héros, melvillien du propos (tout sur la chasse au rorqual et au cachalot !), mais aussi par les artifices de l’auteur qui ménage le suspense et pique la curiosité par un savant va-et-vient chronologique de son récit.

Il est vrai qu’avec son équipage de sacs et de cordes, l’ambiance est lourde, propice à la mutinerie, comme dans “Le loup des mers” de Jack London. Les esprits manquent de sombrer dans la folie autant que l’ingouvernable goélette dans les eaux glacées de l’océan. “Satan lui-même n’obscurcissait-il pas notre raison ?” (p. 285). Il inspire, à coup sûr la fin sinistre du récit.

Cette campagne mouvementée sur l’un des derniers baleiniers à voile, au siècle de la vapeur et bientôt des bateaux-usines, mérite l’attention de lecteurs, jeunes -pour qui il a été écrit- et moins jeunes, épris de fortes aventures maritimes, dans la lignée et sous les auspices des illustres auteurs, déjà cités.

Jean André Chièze, né le 18 juillet 1898 à Valence (Drôme), mort le 2 février 1975 à Guilherand-Granges (Ardèche), est un graveur sur bois.

 

Il passe son adolescence à Lyon et découvre, grâce à son maître Henri Focillon, les xylographies primitives qui auront une grande influence sur son œuvre. Devenu professeur de dessin, il enseigne dans plusieurs lycées avant de terminer sa carrière à Saint-Cloud. Cette pérégrination à travers la France lui permet une confrontation renouvelée avec des régions à forte tradition populaire comme la Corse, la Provence, la Bretagne, le Vivarais, etc., dont on retrouve trace dans le choix des œuvres qu’il illustre.

Peintre, écrivain et lithographe, c’est surtout avec la gravure sur bois que son art s’exprime le mieux. Art difficile qui demande une grande maîtrise technique dans l’incision au canif, à la gouge ou au burin, ce type de gravure n’admettant ni l’erreur ni le retour en arrière. À cause de ces difficultés techniques, la gravure sur bois a perdu de son importance et Jean Chièze est considéré aujourd’hui comme un de ses derniers grands représentants.

À partir de 1970, il retourne vivre aux Granges au bord du Rhône, le pays de sa jeunesse ; c’est là qu’il finira sa vie.

Georges Dominique Oberti, sous-directeur des musées de France et ami de l’artiste, exprime ainsi la façon de procéder de Jean Chièze :

« Jean Chièze avait une imagination à la fois riche et sensible : elle reposait sur de vastes connaissances et sur des recherches approfondies ; tous ses rêves, toutes les inventions de ses dessins s’appuyaient d’abord sur des études historiques, scientifiques ou anatomiques. Ce n’était que lorsqu’il maîtrisait la vérité, lorsqu’il avait pénétré complètement l’âme du sujet qu’il laissait ses sentiments le diriger ; alors les fantaisies les plus extraordinaires se déployaient sous son burin, d’autant plus audacieuses qu’elles se nourrissaient à de grandes certitudes. C’est tout cela qui donne à l’œuvre de Jean Chièze, sur le plan de la qualité, une valeur exceptionnelle ; mais elle l’est également par sa variété car, il a abordé de nombreux sujets : la médecine, les arts et traditions populaires, la mer, le Moyen Âge, le fantastique, le cirque, la faune, la flore, les médailles, la littérature, les provinces, etc. »

Commentaires

    Soyez le premier à laisser votre avis sur “L’AIGLE DE MER”

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *