LE JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE

VENDU

Octave MIRBEAU

Jean LAUNOIS

Les Editions Nationales

Aquarelles et dessins de Jean LAUNOIS sous serpentes

Les Éditions Nationales, 1935

Volume in-8° - 175 x 225 - 348 pages

Exemplaire n°2021 sur vélin d'alfa

Broché sous couverture rempliée
Intérieur en très bon état, sans rousseur
Sous papier cristal

Ce Journal est celui d’une « chambrière », qui raconte les épisodes de sa vie professionnelle et intime, révélant du même coup les mœurs de la bourgeoisie dans les maisons où elle sert.

Le Journal d’une femme de chambre, publié chez Fasquelle en juillet 1900, est le roman le plus célèbre de Mirbeau. Une première mouture a paru en feuilleton dans L’Écho de Paris, du 20 octobre 1891 au 26 avril 1892, alors que le romancier traverse une grave crise morale et littéraire, travaille à contre-cœur et ne se soucie aucunement de revoir sa copie en vue de la publier en volume.

Neuf ans plus tard, de janvier à juin 1900, la nouvelle version du Journal paraîtra en feuilleton dans La Revue blanche, publication de gauche. Puis, enfin, sous forme de livre, chez Fasquelle, édition qui remportera un grand succès du vivant de son auteur, avec plus de 140 000 exemplaires vendus. Et ce même si l’accueil fut plutôt froid à sa sortie : Rachilde, André Gide, Huysmans s’en font les acides contempteurs, allant jusqu’à évoquer « l’ordure » d’un tel livre. Choquant, immoral, cru, Le Journal d’une femme de chambre l’est autant par les manies bourgeoises qu’il révèle que par les critiques sévères qu’il assène à certains milieux politiques. Les plus visés sont les antidreyfusards, Mirbeau situant le début du roman en 1898 – or « l’affaire » du capitaine Dreyfus, condamné en 1894, ne s’achèvera qu’en 1906, après une ultime étape judiciaire qui l’innocentera définitivement.

Jean Launois est un peintre français né le 22 novembre 1898 aux Sables-d’Olonne et mort le 27 novembre 1942 à Alger.

Dès l’enfance, Launois montre de sérieuses prédispositions au dessin, mais à 17 ans il s’engage dans la Grande Guerre. Une fois démobilisé, et meurtri, il se voue totalement à son art. Lauréat du Prix Abd-el-Tif en 1920, il passe deux ans à Alger, où il fait la connaissance du peintre orientaliste Étienne Dinet. Sa rencontre en 1920 avec Albert Marquet, venu pour la première fois en Algérie, sera décisive pour la suite de sa carrière, marquée désormais par une plus grande liberté d’expression. Jean Launois ne cesse par la suite de revenir à Alger : c’est là qu’il se réalise. Ami d’Étienne Bouchaud, il peint le petit peuple, les « mauvais lieux » et les « quartiers réservés » de la Casbah. La critique est laudatrice. Gabriel Audisio écrit ainsi dans Algéria en 1937 : « Un vernissage de Launois, c’est une descente barbaresque ! L’Oasis, les Abd-el-Tif, l’Ofalac, tout le monde sur le pont ! Au milieu de l’équipage, Launois, l’œil clair et le talent vif, a l’air d’un Raïs ». Artiste reconnu, il est un des fers de lance du groupe de Saint-Jean-de-Monts, qui comprend deux générations de peintres de 1892 à 1950 : il y côtoie entre autres Henry Simon (1910-1987). Mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale malgré une santé chancelante, Launois en revient méconnaissable. Il retourne à Alger, où il survit grâce aux subsides de ses amis. Il meurt, solitaire, dans une chambre d’hôtel.

En 1947, au musée des Beaux-Arts d’Alger, Jean Alazard consacre une exposition rétrospective à cet artiste considéré comme l’un des plus authentiques continuateurs de la veine exotique de la peinture française et algéroise des XIXe et XXe siècles.

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