LE MANNEQUIN D’OSIER

VENDU

Anatole FRANCE

Jacques THÉVENET

LA BELLE ÉDITION

Aquarelles de Jacques THÉVENET coloriées à la main

La Belle Édition, sd

In-8° - 217 pages
Dimensions : 160 x 220

Exemplaire de tête n°4 sur vergé pur fil ancien de Lana

Reliure demi-maroquin caramel
Tête rose
Intérieur impeccable

La vie privée de M. Bergeret connaît un grand bouleversement lorsqu’il découvre que sa femme l’a trompé avec son meilleur élève, M. Roux. En conformité avec son caractère, M. Bergeret décide alors de ne plus adresser la parole à sa femme. Il la soumet ainsi à une torture morale lente mais irrésistible qui porte ses fruits, car son épouse décide de quitter le domicile conjugal à la fin du roman. Cependant M. Bergeret souffre lui aussi, principalement dans son orgueil. Il cherche sa consolation dans les livres et les idées, ce qui a des conséquences dans ses pensées et sa conversation où il tient des propos amers sur la vie, qui n’est que souffrance, et sur ses contemporains qu’il compare à des chimpanzés.

 Parallèlement à ces deux sujets, le livre continue la peinture humoristique de la société bourgeoise de cette fin de XIXe siècle, peinture que l’Orme du mail avait initiée. Pour ce faire Anatole France met en jeu des personnages secondaires auxquels il prête des propos reflétant les préoccupations de l’époque. Ces personnages sont présentés sous leurs aspects les plus ridicules.

Parmi les thèmes abordés, il y a d’abord le contexte historique de la guerre entre Turcs et Grecs, guerre qui fait rage et qui se soldera par des massacres du côté grec, à la suite de l’abandon des occidentaux. On discute également de l’armée et du pouvoir des tribunaux militaires, des efforts d’armement des nations, des conditions carcérales, de la peine de mort, de la physiognomonie (science en vogue au XIXe siècle voulant mettre en rapport les traits du visage avec le comportement), de l’existence des écoles privées religieuses, du clergé et de son pouvoir, de l’anticléricalisme, de l’idée qu’on se fait de Dieu, de la corruption des dirigeants et des élites. Enfin, en toile de fond le souvenir de la défaite de 1870 est toujours présent.

Jacques Thévenet naît en 1891 à Dommartin dans la Nièvre. Il fait ses études au lycée Carnot à Paris, entreprend des études de droit et fréquente l’atelier de l’Académie Julian. En 1912, il effectue son service militaire à Nancy jusqu’en 1914. Il est mobilisé pour la Grande Guerre, où il sera blessé par deux fois et obtiendra une médaille. Après la guerre, il entre à l’atelier de Marcel Mathelin, ensemblier décorateur, qui l’initie à l’encre de chine et à la lithographie. Il réalise des projets de costumes pour le théâtre et le cinéma, des décors de magasin, des croquis de mode.
Il expose pour la première fois au Salon d’automne de 1920, dont il devient sociétaire. C’est à cette époque qu’il subit l’influence d’André Dunoyer de Segonzac, et peint des natures mortes et des figures. Il fait la connaissance du critique d’art Roger Allard qui le présente chez Gallimard, où il dirigeait l’édition d’ouvrages de luxe. C’est par lui qu’il a la possibilité d’approcher Antoine de Saint-Exupéry, Jules Romain, Jacques de Lacretelle, Roger Martin du Gard, Léon-Paul Frague et d’autres pour qui il travailla également. En mai 1930, il part rendre visite à Jean Giono à Manosque pour mettre au point l’illustration de Un de Baumugnes et ils sympathisent. Il décide de s’installer à Marseille et va y rester dix ans, remontant à Paris pour les affaires. Il se lie d’amitié avec Marcel Pagnol que Giono lui a présenté. Son atelier reçoit la visite de Maurice Chevalier, Paul Signac, et Philippe de Rotschild. En 1945, André Malraux conseille à Roger Martin du Gard de faire appel à Thévenet pour illustrer de soixante aquarelles et huit dessins de son roman Les Thibault, qui sera édité par Gallimard. Colette, lui commande l’illustration de Bella-Vista qui paraît aux Éditions de la galerie Charpentier. De son nouveau voyage en Italie avec Jean Giono à l’été 1957, il rapporte de nombreux dessins et exécute des illustrations pour Giono et Jean Rostand. En 1958, il réalise la nouvelle illustration de Rémi des Rauches de Maurice Genevoix, dont le cousin germain André Genevoix a épousé Madeleine, la sœur de Jacques. Il meurt en 1989 à son domicile parisien.

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