LES FLEURS DU MAL
Charles BAUDELAIRE
Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s’efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l’Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l’expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s’il nous apporte la preuve que l’art ici se dénoue de la morale, il n’en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D’où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l’obligea à retrancher six pièces du volume – donc à remettre en cause la structure du recueil qu’il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d’écrire pour son livre d’autres poèmes encore. Mais après la censure, c’est la mort qui vint l’empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu’il souhaitait – et que nous ne connaîtrons jamais.
160,00€
Illustrations de André DIGNIMONT gravées sur bois
Editions de la Maison Française, 1947
Premier livre de la collection "LE FLORILÈGE DES CHEFS-D'OEUVRE FRANÇAIS" réalisé pour le compte de la french et european publications de New-York
Un des 300 exemplaires, numérotés en chiffres romains, réservés aux Etats-Unis et à l'étranger
N° CCXXIX sur pur chiffon Corvol (seul papier)
In-4° en feuilles sous couverture rempliée, chemise et étui.
Intérieur en parfait état