L’INGÉNU

VENDU

VOLTAIRE

Philippe LEDOUX

LE VASSEUR & Cie

Le Vasseur et Cie, 1945

Exemplaire n° 50/80 sur Vélin de Rives (sans la suite annoncée)

Illustré de 12 compositions en couleurs et 24 gravures en sépia de Philippe Ledoux

Serpentes légendées

Broché sous papier cristal et double emboitage éditeur

Excellent état intérieur

L’Ingénu est une œuvre de Voltaire parue en 1767, étiquetée généralement comme conte ou roman philosophique. Voltaire y raconte les aventures d’un Huron (« l’Ingénu ») qui, arrivé en France, regarde la vie française avec candeur, innocence et naïveté. Il est engagé dans une histoire d’amour et se trouve confronté à de multiples difficultés face aux pouvoirs religieux et tyranniques du siècle de Louis XIV.

L’œuvre tient à la fois de l’apologue et du conte philosophique par les thèmes abordés comme la vérité dogmatique opposée à la raison ou l’état de nature. Elle relève aussi du conte satirique par la dénonciation des abus de pouvoir avec l’embastillement et la contrainte religieuse, ainsi que la critique sociale avec la justice bafouée, l’administration lente, inefficace et corrompue1. L’œuvre relève également du roman : roman d’apprentissage, et surtout du roman sensible qui différencie L’Ingénu des autres contes de Voltaire par le traitement dramatique et émouvant des thèmes de l’amour contrarié et du destin funeste de l’amoureuse, âme pure victime de l’immoralité des puissants. Voltaire présente l’histoire comme « véritable » et l’attribue au père Quesnel, un janséniste (ce qui est particulièrement ironique, au vu de ce que l’ouvrage rapporte).

Philippe Ledoux est un artiste illustrateur, né à Sheffield (Royaume-Uni) dans une famille de la haute bourgeoisie française. Sa mère, aquarelliste, l’encourage très jeune à développer son talent artistique. Après un passage à Rome, il étudie la peinture et le dessin à Paris où il est l’élève d’Emile Renard et de Joseph-Paul Alizard. Il épouse Madeleine Gautier en 1937. Mobilisé en septembre 1939 comme officier de liaison avec l’Armée britannique, il rejoint sa femme à la fin août 1940, à Cormeilles-en-Vexin (Val-d’Oise), où leur maison est réquisitionnée par les Allemands. En 1946, il illustre d’une trentaine de dessins le journal d’occupation publié par sa femme qui raconte, sur un ton volontiers humoristique, cette difficile cohabitation. Mais ce sont les nombreux dessins qu’il donne pour illustrer les livres de la Bibliothèque Verte qui lui valent d’être repéré par Robert Dumas, directeur d’Hermès. Engagé par la maison en 1947, il réalise les dessins d’une petite centaine des fameux « carrés ». Ledoux excelle dans les thèmes équestres et navals. Il meurt, apparemment en 1975, d’un accident de motocycle. Son talent reste célébré de nos jours et Hermès a réédité plusieurs de ses réalisations.

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