L’OMBRE DE LA CROIX

VENDU

Jean & Jérôme THARAUD

Adolphe FEDER

MORNAY

Illustrations originales de FEDER
In et hors-texte et frontispice
Editions Mornay, 1932
65ème titre de la collection “Les Beaux Livres”
In-8° – 326 pages
Dimensions : 155 x 205
Exemplaire n° 174 sur Rives
Reliure demi-maroquin lie-de-vin à coins signée F. SAULNIER
Dos lisse à motifs estampés à froid
Tête dorée
Couverture illustrée et dos conservés
Intérieur impeccable

Dans le préambule, un cabaretier juif d’un village des Carpathes va en Pologne commander une Torah copiée de la main du Zadik de Bels, un des quatre rabbins miraculeux de l’Europe orientale. Sont présentés les cérémonies religieuses et les rites, le bain des pèlerins, Rosh Haschanah, ou Kippourlorsque « la synagogue entière gémit et se courbe jusqu’à terre ». Le lecteur n’échappe pas plus à la cérémonie du mariage au cours de laquelle l’épousée voit ses cheveux coupés. Une soirée où est présentée la carpe farcie traditionnelle devient ainsi un repas où les fidèles se goinfrent. La deuxième partie de L’Ombre de la Croix a pour principal protagoniste un jeune garçon, Ruben, qui se fait couper les papillotes par des chrétiens alors qu’il regardait, fasciné, la cérémonie de Noël. En s’échappant, il tombe malade pour avoir regardé une croix à un carrefour. Le symbole est transparent : bien que juif et élevé selon les plus strictes prescriptions de sa religion, le garçon est attiré par le catholicisme. Après qu’il eut recouvré la santé, son grand-père, un vieux copiste, est à son tour malade et Ruben offre sa vie pour prolonger cette vie en déposant dans l’armoire aux Torah un parchemin qui consigne sa décision.
En 1919, Paul Souday, le chroniqueur du Temps, juge que L’Ombre de la Croix, « document de premier ordre », présente, sous forme de roman, « un tableau des pauvres villages juifs de Hongrie et de Galicie, dont les habitants sont encore plus fortement attachés à leurs traditions plusieurs fois millénaires . « C’est le plus terrible roman antisémite que je connaisse, si sympathique qu’il puisse être aux Juifs ” affirme de son côté René Johannet.

Aizik Feder, dit Adolphe Feder, né à Odessa, en Ukraine, alors dans l’Empire russe le 16 juillet 1886, et mort à Auschwitz le 13 décembre 1943, est un peintre russe.
Après avoir participé au mouvement révolutionnaire du Bund, Adolphe Feder, fils de commerçants, part à Berlin en 1906, puis à Genève où il fréquente l’Académie des beaux-arts. Il rejoint Paris en 1908, étudie à l’Académie Julian et dans l’atelier d’Henri Matisse.

Il passe l’été 1921 dans le Finistère à Doëlan, non loin de Pouldu où Gauguin avait peint. En 1924, il participe à un voyage en Palestine organisé par l’éditeur A. Kogan. Il voyage aussi en Algérie. En 1931, il décore le pavillon de Madagascar lors de l’Exposition coloniale internationale.

Il collabore à des journaux comme Le Monde et La Presse, ainsi qu’à une revue en langue russe, Oudar. Il illustre des livres de Joseph Kessel, d’Arthur Rimbaud

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