PÊCHEUR D’ISLANDE

VENDU

Pierre LOTI

Mathurin MÉHEUT

CALMANN-LÉVY

24 illustrations en couleurs de Mathurin MÉHEUT
8 hors-texte sous serpentes avec une suite en noir
11 hors-texte simples et 5 en-tête

2 Portraits de l’auteur gravés au burin en frontispice de Pierre GANDON

Editions Calmann-Lévy, 1936

In-8° – 242 pages
Dimensions : 180 x 230

Un des 1000 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma (n°535)

Broché
Non coupé
Très bel exemplaire
Cartonnage Obrecht-Bally d’origine fourni

Pêcheur d’Islande a sans doute souffert de son succès, considérable, et l’on ne relit plus beaucoup cette histoire d’amour qui fit tant pleurer nos grands-mères. Le chef-d’oeuvre de Loti n’en recèle pas moins de nombreuses qualités. Avec une construction savante, soigneusement équilibrée, un style sobre, à la limite de l’épure (“LaRésultat de recherche d'images pour "pecheur d'islande film"mer, la mer grise”), des phrases ciselées, polies comme des galets, Loti accomplit un véritable travail d’artiste et de peintre pour évoquer ces horizons blancs, immensément vides, qui déchirent le ciel d’Islande. Lumières polaires irisées, brumes blafardes, soleils sans chaleur, impassibles et cruels, répondent aux tourments des coeurs, annoncent les amours brisées par la mort, les noces dumarin et de la mer. Artisan scrupuleux, Loti trouve ici le chemin d’une poésie à la fois simple et profonde, où son chant s’épanouit en toute plénitude.

La Marie, navigue vers l’Islande emmenant à son bord les pêcheurs bretons qu’on appelle les “Islandais”. Pourtant, la mer du Nord est dangereuse, et chaque année, certains équipiers ne reviennent pas. Après avoir vécu à Paris, Gaud, une belle et douce jeune femme, revient vivre en Bretagne. Elle tombe alors éperdument  amoureuse de Yann, marin sur La Marie. Mais, lui, n’aime que la mer…

Fils d’un artisan lamballais, Méheut manifeste très tôt des dons artistiques et sort à 20 ans, brillamment diplômé de l’école des Beaux Arts de Rennes. Il s’inscrit ensuite à l’Ecole nationale des arts décoratifs à Paris et suit les cours d’Eugène Grasset à l’Ecole normale d’enseignement du dessin. Très vite, il collabore comme peintre décorateur à la prestigieuse revue Art et décoration. Puis il va à la Station de biologie marine de Roscoff pour illustrer Etude de la mer, flore et faune de la Manche et de l’Océan. Ce livre publié en 1913 et exposé avec d’autres travaux le fait accéder à la notoriété.

Il part au Japon en 1914 avec la bourse Autour du monde financée par la fondation Albert Kahn. Au Japon, il trouve la confirmation de ses choix iconographiques, telle la représentation de l’essentiel avec un minimum de moyens. Son séjour est interrompu par la mobilisation générale. D’abord simple fantassin dans les tranchées, Méheut est nommé lieutenant en 1917 et attaché au service topographique de l’état-major de la 1re armée. Peintre combattant sur le front d’Artois et en Argonne, il dessine la vie quotidienne de ses pairs. Le crayon ou le pinceau toujours à la main, il rapporte une quantité de documents sur cette période.

Démobilisé en 1919, il se retire dans le pays bigouden pour tenter de se ressourcer. Pendant deux ans, il prépare sa deuxième exposition personnelle au musée des Arts décoratifs à Paris. Il y pense depuis son retour du Japon. Cette exposition devra être à la hauteur de la précédente en 1913.

Les oeuvres exposées reflètent ses anciennes tendances et d’autres qui annoncent, tant par le graphisme que leur thématique, le Méheut des années trente et quarante. C’est dans la deuxième partie de l’exposition consacrée à sa terre natale que Méheut va tirer le meilleur de son art afin de s’imposer comme le peintre de la Bretagne. En présentant une dizaine de panneaux décoratifs sur la vie en Bretagne, il s’affirme comme le décorateur et va obtenir ainsi de nombreuses commandes publiques et privées.

Pendant l’entre-deux-guerres, Méheut est au sommet de sa carrière. Il est connu aussi bien comme décorateur, illustrateur et céramiste. Dès l’après-guerre, débute une collaboration de plus de trente ans avec les faïenceries Henriot à Quimper, mais aussi avec la Manufacture de Sèvres et Villeroy & Boch. Les grandes compagnies maritimes confient à Méheut la décoration de leur plus beaux paquebots, ambassadeurs de tout un art de vivre. Et enfin, les éditeurs continuent à faire appel à lui comme révélateur de la Bretagne à Paris.

Il a aussi l’occasion d’enseigner dans plusieurs écoles prestigieuses : l’école Boulle en premier lieu, de 1912 à 1913 puis de 1919 à 1928 et l’école Estienne où il fait un bref passage en 1921. Après une interruption de quelques années pour se consacrer à sa carrière, il a de nouveau l’occasion d’enseigner, pendant la seconde guerre mondiale, de 1941 à 1943, cette fois à Rennes, à l’école des Beaux-Arts où il fut élève. De ces dernières années d’enseignement, un élève marqué par son professeur fera une carrière internationale dans le cinéma d’animation : Frédéric Back.

Source : http://www.musee-meheut.fr

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