LES FLEURS DU MAL
LES NOUVELLES FLEURS DU MAL
Décors d'après les dessins de Pierre COURTOIS
Le Livre Français - Piazza, 1926
Exemplaire n°C sur vélin chiffon
Pleine basane marbrée
Dos à 5 nerfs décorés
Caissons richement ornés
Roulette dorée encadrant les plats
Contreplats encadrés d'une roulette dorée
Tête dorée
Couverture et dos conservés
In-8° - 300 pages
Dimensions : 160 x 210
Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s’efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l’Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l’expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s’il nous apporte la preuve que l’art ici se dénoue de la morale, il n’en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D’où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l’obligea à retrancher six pièces du volume – donc à remettre en cause la structure du recueil qu’il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d’écrire pour son livre d’autres poèmes encore. Mais après la censure, c’est la mort qui vint l’empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu’il souhaitait – et que nous ne connaîtrons jamais.
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