REBECCA

Daphné du MAURIER

Claude CHOPY

ÉDITIONS DU PANTHÉON

10 Illustrations hors-texte de Claude CHOPY
Editions du Panthéon, 1951
Collection "PASTELS"
In-8° - 375 pages
Dimensions : 150 x 195
Reliure demi-chagrin bleu à coins
Dos à 4 nerfs et décors peint collé
Tête dorée
Couverture conservée
Exemplaire n°1005 sur vélin Johannot d'Annonay
Intérieur en très bon état

Le roman, inspiré par les œuvres de Charlotte Brontë et peut-être aussi par celles de Jane Austen, est considéré comme un classique de la littérature anglaise. L’intrigue rappelle en partie celle du roman La Préférée de Carolina Nabuco, paru en 1934.

Une jeune femme, la narratrice anonyme, travaille comme demoiselle de compagnie de Mme Van Hopper, femme mondaine et acariâtre, résidant dans un hôtel de Monte-Carlo. La narratrice, âgée de 20 ans, est très peu sûre d’elle. Elle rencontre Maximilien de Winter, d’âge moyen, 42 ans, veuf depuis peu. Tous deux développent une amitié qui, en quelques semaines, évolue en amour d’un romantisme décalé, en raison de leur différence d’âge, mais aussi du nom considéré comme exotique et androgyne du personnage principal. Quand vient le temps pour Me Van Hopper de quitter Monte-Carlo, Maxim propose à la jeune fille de l’épouser et de vivre avec lui à Manderley, son magnifique manoir en Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre). Elle accepte. À leur arrivée, ils sont accueillis par l’ensemble du personnel, dont la gouvernante, Me Danvers, qui la compare constamment à Rebecca, la précédente épouse de Maxim, morte noyée quelque temps auparavant, et qu’elle admirait passionnément.

La « présence » invisible de Rebecca est immédiatement perceptible, comme de son vivant, lorsqu’elle dominait le ménage et la maisonnée. Présence toujours plus obsédante, renforcée en cela par Me Danvers, « jouant » constamment avec Me de Winter, la faisant développer nervosité et doutes sur son statut dans le ménage. L’on s’interroge sur le sort de Rebecca. Une embarcation de plaisance s’échoue sur les plages de Manderley, et les plongeurs retrouvent ainsi le bateau sur lequel se trouvait Rebecca lors de sa noyade : il y a un corps coincé dans la cabine… Tout le monde pense qu’une autre personne était dans le bateau avec Rebecca, mais l’identification est facile : il s’agit bel et bien de Rebecca. Maxim, désespéré, raconte la vérité à sa jeune femme et lui avoue qu’il a tué Rebecca dans un moment de colère et de désespoir, qu’il a fait couler le bateau avec le corps. Il lui raconte la vie de débauche de Rebecca, le pacte immonde qu’elle lui avait imposé juste après leur mariage. Il lui avoue enfin son amour, et se livre à elle entièrement. Avec soulagement et joie, la jeune femme comprend enfin que son mari n’aime qu’elle et qu’il n’a jamais aimé Rebecca que d’une passion éphémère, transformée en haine dès la révélation de sa personnalité perverse.

Maxim devient immédiatement suspect n° 1 aux yeux de la justice ; avec l’aide de sa femme, devenue plus mûre et courageuse à la suite de ses révélations, il tente de garder son secret. La conclusion de l’enquête est le suicide, mais le cousin de Rebecca émet des doutes sérieux quant à cette version et réclame un complément d’enquête… Il aboutit à la découverte que Rebecca était atteinte d’un cancer inopérable et à court terme, fatal. Plus de doute : aux yeux de la justice, Rebecca s’est suicidée. Maxim et sa jeune femme, soulagés et enfin libres, roulent vers Manderley avec l’espoir d’y vivre enfin heureux. Mais Madame Danvers, désespérée, a mis le feu au manoir et au bout de leur route, le ciel est rouge et incandescent : Manderley brûle.

Rebecca, film américain réalisé par Alfred Hitchcock, d’après le roman, avec Laurence Olivier, Joan Fontaine et Judith Anderson. Le film remporte l’Oscar du meilleur film lors de la 13e cérémonie des Oscars.

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