SAPHO

VENDU

Alphonse DAUDET

Auguste LEROUX – Henri BOUCHÉ-LECLERCQ

A. et F. FERROUD

Editions A. et F. Ferroud, 1925

Illustrations de  Auguste Leroux et Henri Bouché-Leclercq

Reliure demi-maroquin bleu nuit à coins

Exemplaire numéroté à la main par l'éditeur (961)

Tête dorée

Portrait de l'auteur en frontispice

Intérieur impeccable

Très bel exemplaire sous étui

Défaut : dos légèrement passé, coiffes frottées

Alphonse Daudet n’a pas seulement chanté la Provence perdue de son enfance. C’est dans un Paris bien incarné qu’il situe ce roman d’initiation, celui de la bohème artistique de son temps, se consumant dans l’ivresse de la fête et des conquêtes d’un soir. Jean, jeune provençal fraîchement monté à Paris, s’éprend d’une très belle femme – modèle – connue sous le nom de Sapho. Sera-ce une de ces liaisons sans lendemain ? Sapho n’est plus jeune et pressent qu’elle vit son dernier amour, mais, pour Jean, c’est le premier. Décalage du temps, désaccord des âmes…

Cette oeuvre a fait l’objet d’adaptations théâtrales et cinématographiques.

Henri Bouché-Leclercq (1842-1923) est un portraitiste, décorateur mais il fut aussi conservateur du Musée Jacquemart-André. Disparu avant la sortie de l’ouvrage, il est probable qu’Auguste Leroux a dû compléter le travail de son confrère. C’est le cas pour le médaillon présent sur la couverture (signé A.L) et le frontispice portrait d’Alphonse Daudet.
Elève de Joseph-Paul Blanc et Léon Bonnat, il à exposé au Salon des Artistes français dont il est devenu sociétaire. Médaille d’argent en 1933, membre du jury à l’Exposition Universelle de 1937 à Paris, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1933.

Jules Marie Auguste Leroux est un portraitiste, peintre d’histoire, illustrateur, graveur et lithographe né à Paris en 1871. C’est au dessin qu’Auguste Leroux décide tout d’abord de se consacrer. Il entame des études à L’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de la ville de Paris et pense tout d’abord sa carrière comme celle d’illustrateur pour livre d’enfant et de dessinateur de mode. Ses professeurs remarquent vite son talent et l’orientent vers les beaux-Arts, où il continue  cependant dans la même voie, récoltant récompense sur récompense.

C’est Léon Bonnat, grand portraitiste et coloriste puissant, qui suscite chez Auguste Leroux l’intérêt pour la couleur. Admis dans son atelier aux beaux-arts, il se passionne grâce au grand maître pour les textures et les matières picturales, servies par la rigueur du dessin qui les sous-tend. Bonnat prépare son élève pour le prix de Rome et Auguste Leroux l’emporte sans discussions avec une Judith présentant la tête d’Holopherne en 1894. Auguste Leroux passe trois ans à Rome, à perfectionner sa technique, à chercher l’inspiration dans les thèmes antiques, mais surtout à développer le talent de portraitiste qui accompagnera toute son oeuvre.

Commence alors un succès public qui ne se départira jamais.  A l’exposition universelle de 1900, le jeune peintre décroche une médaille d’argent . C’est le début de la reconnaissance publique et du succès. A côté des demandes de portraits mondains, Auguste Leroux reçoit de nombreuse commandes publiques, dont l’une des plus notable fut la participation à la décoration du Sacré-Coeur. Chaque année, Leroux expose au Salon. Il est professeur aux Beaux-Arts pendant trente ans. A côté de ses oeuvres picturales, Leroux est sollicité par de nombreux écrivains et éditeurs. Il illustre notamment Camille Pelleta, Anatole France et participe aux grandes rééditions de bibliophilie des oeuvres comme celle de Casanova ou de Cervantès. La troisième République fait appel à lui pour des oeuvres patriotiques, des affiches pour les emprunts nationaux. Il va être pendant toutes ses années d’activité un des grands représentants du réalisme français. Les oeuvres de jeunesse sont des grandes compositions historiques pleines de fougue. Peu à peu, il se tourne vers le paysage, vers des scènes plus intimistes.

En 1908, il s’installe au 11 villa d’Alesia, dans une maison dont il a dessiné la façade et dont le dernier étage, tout en verrière, abrite son atelier. La maison est actuellement ornée d’un médaillon de bronze le représentant et réalisé par l’époux de sa fille Madeleine, le sculpteur espagnol Enrique Pérez Comendador. Il aura trois enfants qui suivront tous les traces de leur père.

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