Abbé PRÉVOST

Portrait de Colette

Antoine François Prévost d’Exiles, dit l’abbé Prévost, est un romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d’Église français.
D’abord novice au collège d’Harcourt en 1712, il est congédié un an plus tard. Ensuite, il s’engage dans l’armée, mais bientôt déserteur, il s’enfuit en Hollande. Profitant de l’amnistie générale de 1716, il rentre en France et entame, un second noviciat chez les jésuites à Paris, avant d’être envoyé terminer sa philosophie au collège de La Flèche. Mais il récidive et s’engage à nouveau dans l’armée, cette fois comme officier.
En 1720, il entre à l’abbaye de Jumièges, avant de prononcer ses vœux le 9 novembre 1721 et d’être envoyé à l’abbaye de Saint-Ouen. En 1721, il donne le manuscrit des « Aventures de Pomponius » à un éditeur rouennais avant de le reprendre. Il passe par plusieurs abbayes et publie, en 1724, « Aventures de Pomponius ». En 1726, il est ordonné prêtre et part enseigner au collège Saint-Germer et prêcher à Évreux.
En 1727, il participe à la rédaction de la « Gallia Christiana », et travaille en même temps aux « Mémoires et aventures d’un homme de qualité » dont il dépose le manuscrit des deux premiers tomes à la censure le 15 février. En 1728, il obtient une approbation pour ces deux tomes. Il quitte son monastère sans autorisation et s’enfuit à Londres.
En 1729, il se lie, en Hollande, avec une certaine Hélène Eckhardt, et publie en 1731 et 1732 quatre tomes de « Cleveland », qui fait aussitôt l’objet d’une traduction en anglais. Entre-temps, ayant pris le nom de Prévost d’Exiles, il publie la suite des « Mémoires et aventures d’un homme de qualité » dont le dernier relate « L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut »; que le parlement de Paris condamnera au feu.
En 1733, il fonde, à Londres, un journal consacré à la littérature et à la culture anglaise, qu’il continuera à éditer jusqu’en 1740.
De retour chez les bénédictins, il effectue un noviciat à l’abbaye de la Croix-Saint-Leufroy, près d’Évreux, avant de devenir, début 1736, l’aumônier du prince de Conti, qui le protège. Les trois derniers tomes de « Cleveland » paraissent clandestinement, à Paris, en 1738-1739.
Il publie plusieurs autres romans, dont « Le Doyen de Killerine » (1735-1740) et « Histoire d’une Grecque moderne » (1740), ainsi que « Histoire générale des voyages » (1746-1759) ; et deux traductions de romans de Samuel Richardson qu’il contribue à diffuser en France.

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