Joseph KESSEL

Portrait de Colette

Joseph Kessel est un romancier, aventurier, journaliste et aviateur français.
Fils de Samuel Kessel, médecin juif d’origine lituanienne (à l’époque en Russie impériale) qui vint passer son doctorat à Montpellier, puis partit exercer en Amérique du Sud, il vécut en Argentine ses toutes premières années, pour être emmené à Orenbourg, en Russie, où ses parents résidèrent de 1905 à 1908, avant de revenir s’installer en France. Il fit ses études secondaires au lycée Masséna, à Nice, puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris.
Infirmier brancardier durant quelques mois en 1914, il obtint en 1915 sa licence de lettres et se trouva engagé, à dix-sept ans, au “Journal des Débats”, dans le service de politique étrangère. À la fin de 1916, Joseph Kessel choisissait de prendre part aux combats, et s’enrôlait comme engagé volontaire, d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation, où il allait servir au sein de l’escadrille S.39. De cet épisode, il tirerait plus tard le sujet de son premier grand succès, “L’Équipage” (1923). Il termina la guerre par une mission en Sibérie. Dès qu’il eut atteint sa majorité, il demanda la nationalité française.
Son premier ouvrage, “La Steppe rouge” (1922) était un recueil de nouvelles sur la révolution bolchevique. Après “Mary de Cork” (1925), il publia “Les Captifs” (grand prix du roman de l’Académie française en 1927), “Nuits de princes” (1927), “Belle de jour” (1928), “Fortune carrée” (1932, qui était la version romanesque de son reportage Marché d’esclaves), “Les Enfants de la chance” (1934), “La passante du Sans-Souci” (1936), ainsi qu’une très belle biographie de Jean Mermoz (en 1939), l’aviateur héroïque qui avait été son ami. Correspondant de guerre en 1939-1940, il rejoignit après la défaite la Résistance (réseau Carte), avec son neveu Maurice Druon. Ils franchissent clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s’engager dans les Forces Françaises Libres du général de Gaulle. En mai 1943, les deux hommes composaient les paroles du “Chant des Partisans”, voué à devenir le chant de ralliement de la Résistance. À la Libération, il reprend son activité de grand reporter, voyagea en Palestine, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays qui lui inspirerait son chef-d’œuvre romanesque, “Les Cavaliers” (1967). Entre-temps, il avait publié un long roman en quatre volumes, “Le Tour du malheur” (1950), ainsi que “Les Amants du Tage” (1954), “Le Lion” (1958). Joseph Kessel fut élu à l’Académie française en 1962

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