Jules VALLÈS

Portrait de Colette

Né au Puy-en-Velay, Jules Vallès vit une enfance malheureuse, marquée par la pauvreté, entre un père instituteur intransigeant et une mère possessive et violente. Il devient un révolté permanent contre l’injustice et l’ordre établi. Alors qu’il est lycéen à Nantes, il prend part avec enthousiasme aux manifestations de la révolution de 1848.
Après avoir raté son baccalauréat, Jules Vallès mène à Paris, sous le second Empire, une vie de bohème et défend les idées révolutionnaires. En 1857, il publie son premier livre, « L’argent » et se fait remarquer par un article dans le Figaro, « Dimanche d’un jeune homme pauvre », qui lui ouvre des portes pour une activité de journaliste et de chroniqueur. Durant cette période, Jules Vallès fonde plusieurs journaux, dont « La Rue » et « le Peuple », et se bat pour la liberté de la presse. Il est emprisonné à plusieurs reprises et se présente sans succès aux élections législatives de 1869. Polémiste sans concession, il fait preuve d’une verve pleine de sensibilité et d’un enthousiasme passionné dans la défense des gens du peuple.
Jules Vallès est emprisonné comme pacifiste au début de la guerre de 1870. A sa libération, il s’engage dans l’Internationale et fait paraître « Le Cri du Peuple ». Pendant la Commune de Paris (1871), Jules Vallès est élu dans le quinzième arrondissement et devient l’un des chefs de file de l’insurrection, siégeant à la commission de l’enseignement, puis à celle des relations extérieures. Favorable à la liberté d’expression, il fait partie de la minorité opposée à la dictature d’un comité de salut public. Il combat jusqu’à l’écrasement de la Commune (« La Semaine sanglante » où 20 000 insurgés sont fusillés) et parvient à s’enfuir en Angleterre.
Condamné à mort par contumace en 1872, Jules Vallès est contraint de rester réfugié à Londres où il vit dans la misère. Tout en envoyant de nombreux articles à Paris, publiés sous des pseudonymes, il met à profit son exil pour écrire son chef d’oeuvre, à la fois romanesque et autobiographique, plein de sensibilité, la trilogie « Jacques Vingtras » : « L’Enfant », « le Bachelier » et « l’Insurgé ».
Amnistié par les lois de 1880, Jules Vallès ne retourne à Paris qu’en 1883. Il reprend ses activités de journaliste et fait à nouveau paraître « Le Cri du Peuple » pour y défendre avec passion la cause du prolétariat. Mort en 1885, épuisé par le diabète, il est accompagné au Père-Lachaise par presque cent mille personnes parmi lesquelles beaucoup d’anciens communards.

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