Le peintre Jean-Gabriel Domergue est né à Bordeaux en 1889. Peintre extrêmement précoce, il a seulement 17 ans lorsqu’il expose au Salon des Artistes Français (1906). Tout d’abord attiré par le paysage, c’est à partir des années 1920 que s’opère le tournant décisif dans sa carrière. Il devient alors le peintre de “la Parisienne”. Domergue va inventer un nouveau type de femme, mince, désinvolte, gracile, toujours élégante, et dont les grands yeux regardent le monde avec envie. La femme de Domergue est légère, aérienne et pétillante. « Je suis l’inventeur de la pin-up » déclarera-t-il plus tard. Il peindra environ 3 000 portraits. Si Domergue peint de nombreux nus, il est également et surtout le peintre de l’aristocratie et des mondaines en tout genre. Très influent, il joue un rôle essentiel dans l’évolution de la mode de son époque ; il dessinera pour les plus célèbres couturiers (Paul Poiret, Henry Marque, etc). L’artiste sera à son apogée au début des années 30. Jean-Gabriel Domergue sera, à partir de 1955, le Conservateur du musée Jacquemart-André à Paris. Sous sa houlette, seront organisées d’extraordinaires expositions, consacrées notamment à Léonard de Vinci, Seurat, Prud’Hon, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Berthe Morisot et Francisco Goya. Il disparaitra en 1962. Un musée portant son nom est ouvert à Cannes en 1973 dans la villa Fiesole, ancienne propriété des Domergue, léguée à la ville.
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