Charles PICART LE DOUX

Charles Alexandre René Picart Le Doux, né le 12 juillet 1881 dans le 17e arrondissement de Paris et mort le 11 septembre 1959 dans le 14e arrondissement, est un peintre et un graveur français, également poète et écrivain.

Élève à l’Académie Julian puis aux Beaux-Arts de Paris jusqu’en 1902, il réside tout d’abord à Montmartre et fréquente le Lapin agile où il fait la connaissance de Suzanne Valadon et de son fils Maurice Utrillo (de deux ans son cadet) et se crée des amitiés indéfectibles avec René Arcos, Charles Vildrac, Georges Duhamel, Jules Romains avec lesquels il rejoindra le groupe de l’Abbaye à Créteil. Des 1904, il expose au Salon d’automne dont il devient sociétaire, puis au Salon des indépendants. Il expose à la galerie de Charles Vildrac et participe avec Jules Romains et leurs amis à l’élection du « prince des penseurs », à savoir Jean-Pierre Brisset dont il exécutera le portrait. En 1910, la galerie Biot lui consacre sa première grande exposition personnelle. Cette même année il est reçu à la Société nationale des beaux-arts.

La Première Guerre mondiale le plonge, en sa qualité d’infirmier, au plus près de l’horreur. Il en sortira brisé et définitivement acquis aux thèses et aux mouvements pacifistes auxquels il apportera toujours son soutien. Après l’armistice et une période de dépression, il se jette profondément dans le travail essayant « d’oublier la technique » au profit du modèle. En 1921, il fait la connaissance d’Aristide Maillol avec lequel il se lie d’une fidèle amitié dont le peintre témoignera encore quelque temps avant sa mort. 

En 1940, installé en Touraine, d’abord chez Jules Romains à Saint Avertin, puis à Tours, le peintre décore la préfecture et réalise de nombreuses toiles sur le thème de « la Touraine de Balzac » (château de Saché). Durant cette période il réalise une centaine de portraits. Représenté dans de nombreux musées (Paris, New York, Moscou, Tokyo) Charles Picart Le Doux a illustré un grand nombre d’ouvrage d’Albert Samain (Hyalis), Charles Vildrac (Livre d’amour), Georges Duhamel, Jules Romains, Pierre Mac Orlan (qu’il a connu très jeune, quand celui-ci voulait être peintre). Charles Picart Le Doux fut, comme l’a écrit Jules Romains, le dernier véritable impressionniste, comparable à Renoir dans la recherche, jusqu’au bout de sa vie de la perfection de son art. L’artiste n’a cependant jamais fait partie du mouvement impressionniste, lequel s’achevait à sa naissance. Il est le père du peintre Yves Picart Le Doux, du peintre cartonnier Jean Picart Le Doux et de Jacqueline Picart Le Doux. 

Les livres de cet illustrateur au catalogue