Elle est née à Paris (en 1890 ?) d’une mère appartenant à l’Opéra-Comique, elle-même fille d’un compositeur de musique. Son père était sculpteur et n’est pas tombé dans un total oubli. Il apparaît comme sculpteur dans le Catalogue illustré du Salon de la société des artistes français pour l’année 1890.
Son enfance se déroule dans la très verdoyante petite commune de Verrières-le-Buisson au sud de Paris toujours connu pour son arboretum. Comme à l’école elle montrait déjà des dispositions pour le dessin, son père décida de la pousser vers le professorat. Elle a suivi cette voie dès 1915, mais les succès, dus à son talent, lui firent dépasser ces ambitions premières. Elle entre à l’Ecole des Beaux-Arts, où, naturellement, on l’avait envoyée chez le « Père Humbert », comme on appelait ce professeur. Son atelier était le seul dans lequel on admettait, à cette époque, les élèves femmes.
Elle découvrit, nous ne savons comment, des sujets tirés des grands poèmes de l’Inde, essentiellement le Ramayana et la Baghavata Purana. Elle étudie et illustre ces légendes. Dans la magnificence de décors luxuriants et d’une coloration somptueuse, elle a traité, avec une richesse d’imagination et une perfection de dessin inouïe, maintes scènes qui ont forcé l’attention, et, dès 1914, elle exposait un panneau décoratif, où figurait une Déesse hindoue.
C’est probablement cette réputation de distinguée orientaliste qui attira l’attention du roi Rama VI par l’intermédiaire de la légation siamoise et celle du Prince Mahidol en visite en France.
Mademoiselle Lagneau va ensuite entamer une carrière d’illustratrice d’ouvrages orientalistes, contes arabes, contes indiens, Flaubert, Kipling… et aussi Tartarin de Tarascon et les fables de La Fontaine tout en continuant d’exposer dans de nombreux salons où elle recueille mentions et médailles.
Elle mena en parallèle une carrière de professeur dans les École de la ville de Paris jusqu’en 1945. La date de sa mort est incertaine (1950 ?).
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