Madame de La FAYETTE

Portrait de Colette

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (1634 – 1693) est née dans une famille aisée de petite noblesse, qui gravite dans l’entourage du cardinal de Richelieu. En 1650, elle devient dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche et commence à acquérir une éducation littéraire auprès du grammairien Ménage qui lui enseigne l’italien et le latin.
En 1655, Madeleine épouse, à l’âge de 21 ans, un Auvergnat de dix-huit ans son aîné, François Motier, comte de La Fayette dont elle aura deux fils. Elle l’accompagne dans ses domaines familiaux en Auvergne et dans le Bourbonnais bien qu’elle retourne fréquemment à Paris où elle commence à s’introduire dans la haute société de la Cour et à ouvrir avec succès son propre salon.
Leur bonheur conjugal semble avoir sombré après quelques années de mariage, après la naissance de leurs fils. Établie de façon définitive à Paris en 1659, elle fait paraître anonymement « La Princesse de Montpensier », son premier texte, un court roman, en 1662. De 1655 à 1680, elle sera étroitement liée avec La Rochefoucauld (l’auteur des Maximes).
La Rochefoucauld présente Marie-Madeleine de La Fayette à beaucoup de grands esprits littéraires du temps, y compris Racine et Boileau. 1669 voit la publication du premier tome de Zaïde, un roman hispano-mauresque édité sous la signature de Segrais mais presque certainement dû à Madame de La Fayette. Le deuxième volume paraît en 1671.
L’œuvre la plus célèbre de Marie-Madeleine de La Fayette est « La Princesse de Clèves », d’abord éditée par un de ses amis en mars 1678. Cette œuvre, dont le succès fut immense, passe souvent pour être le prototype du roman d’analyse psychologique.
La mort de La Rochefoucauld en 1680 puis du comte de La Fayette en 1683 la conduit à mener une vie sociale moins active dans ses dernières années. Elle s’est clairement retirée de la vie mondaine, afin de se préparer à la mort.
Trois de ses ouvrages ont été édités à titre posthume : « La Comtesse de Tende » (1723), « Histoire d’Henriette d’Angleterre » (1720) et « Mémoires de la Cour de France » (1731).
« Sa Princesse de Clèves et sa Zaïde furent les premiers romans où l’on vit les mœurs des honnêtes gens, et des aventures naturelles décrites avec grâce. Avant elle, on écrivait d’un style ampoulé des choses peu vraisemblables. » Voltaire, Le Siècle de Louis XIV (1751).

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