CHANTECLER

55,00

Edmond ROSTAND

Maurice MOURLOT

ROMBALDI

Lithographies originales de Maurice MOURLOT

Rombaldi, 1946

Belle reliure demi-maroquin vermillon

Exemplaire n°557 sur vélin pur fil teinté de Rives

10ème volume de la collection "Maîtrise"

In8° - 160 x 205 - 250 pages

Tête rouge

Couverture et dos conservés

Très bon état intérieur

Remarque : Dos légèrement insolé

Chantecler, un fier coq règne sur la basse-cour. Son chant est tellement puissant qu’il est persuadé qu’il fait se lever le soleil chaque jour. Il est détesté des animaux nocturnes et subit les jalousies des autres animaux de la basse-cour. Chantecler tombe amoureux d’une faisane. Il se rend dans le salon littéraire de la Pintade où il tombe dans un guet-apens : il est contraint de se battre jusqu’à la mort avec un autre coq. Il sort vainqueur de cette épreuve et défend la basse-cour contre les menaces d’un épervier. Il part avec la faisane pour la forêt ; jalouse, elle lui demande de ne plus chanter, mais elle se sacrifiera par amour lorsqu’un chasseur arrivera ; mais c’est le rossignol à la voix d’or qui sera touché par les balles.

Une très belle fable poétique, lyrique et allégorique où par le truchement des animaux, tous les défauts humains sont raillés : la vanité, l’ambition, la jalousie, le cynisme, la prétention…
On croise, entre autres, un vieux chat Matousalem, un gymkhanard, « une vieille insensible aux problèmes moraux et qui fait du footing en costume à carreaux », un paon modern-style, le Prince de l’Adjectif Inopiné… dans une garden-potager-party. La pièce offre de multiples morceaux de bravoure : l’hymne au soleil, le chœur des oiseaux, le chant du rossignol ou la tirade du coq célèbre pour ses allitérations.

Maurice Mourlot naît le 20 janvier 1906 à Paris. Il est le dernier d’une famille de neuf enfants. Le père, Jules Mourlot a fondé rue Saint Maur une imprimerie lithographique. La vie de Maurice est rapidement bouleversée. En effet, il n’a que huit ans lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, ses deux frères aînés, Georges et Fernand vont se battre à Verdun. Ce dernier reviendra avec une grave blessure à l’œil. Parallèlement, sa sœur Yvonne meurt de turberculose osseuse en 1917, suivie de près par sa mère, Clémence, âgée de 55 ans, en 1918. Le père mourra de chagrin en 1920, laissant à son fils Fernand le soin de mener les destinées de l’imprimerie. Assez rapidement, Fernand Mourlot transforme l’imprimerie commerciale en imprimerie d’art qui sera fréquentée par les plus grands artistes de l’Entre-Deux-Guerres. Matisse, Picasso, Braque, Chagall y travailleront régulièrement.
Maurice Mourlot, le petit frère, devient à son tour lithographe et fait ses débuts à l’imprimerie en 1922; il y exécute pour le compte des Musées nationaux une série d’affiches d’expositions prestigieuses. Rapidement ses dons artistiques apparaissent, son goût est sûr, il seconde son frère Fernand d’une manière efficace et précieuse, tout en restant toujours à l’arrière-plan, guidé par une grande timidité.
Toutefois, Maurice Mourlot n’est pas seulement un lithographe, il est aussi un peintre, qui encouragé par son ami Richard Maguet, expose ses toiles dès 1934 et reçoit en 1937 le prix de peinture de la Ville de Paris. Comme bon nombre d’artistes de son époque, il obtient en 1937 une bourse du gouvernement français et part en Afrique du Nord. De retour en France en septembre 1938, il rapporte du Maroc et de l’Algérie une moisson de dessins et d’huiles.
Il s’installe en 1938 au Perreux, avec Marceline, sa compagne. Vient la Seconde Guerre mondiale et Maurice doit rejoindre avec d’autres artistes, une compagnie du Génie, chargée du camouflage. L’ennui est grand et Maurice remplit ses carnets de dessins.
En 1941, sur les conseils de son ami, le peintre Pierre-Eugène Clairin, Maurice vient s’installer en Seine-et-Marne, à Saint Loup de Naud, dans l’ancienne maison d’école qu’il a rachetée. Le citadin s’intègrera très rapidement à la vie du village, allant peindre sur le motif, paysages, animaux et cours de ferme, sans oublier les habitants. Il est à cette époque le peintre et le témoin de cette vie rurale aujourd’hui disparue.
 Marceline, sa compagne est le modèle privilégié de ces années, des dessins très nombreux nous la montrent, un chat, un chien ou une poule sur les genoux, arrangeant des fleurs ou épluchant des légumes, raccommodant ou tricotant.
Saint Loup restera jusqu’au bout une source d’inspiration profonde pour Maurice Mourlot et il continuera de partager son temps entre Paris et son village où il se sent bien.
À partir de 1961, il travaille pour l’éditeur Bordas, ce qui lui permet de continuer à peindre sans trop de soucis matériels. À  Paris, dans les années 60, il se rend souvent au Jardin des Plantes pour y dessiner ou y peindre les animaux de la ménagerie. Parallèlement, il commence à se consacrer à la nature morte, genre qu’il privilégiera très largement jusqu’à sa mort, le 15 mars 1983, dans son atelier de la Rue de la Tombe-Issoire

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