L’ESCAPADE

80,00

Henri de RÉGNIER

Jean DROIT

Éditions du CHARME

30 aquarelles originales de Jean DROIT
Editions du Charme, 1941

In-8° – 197 pages
Dimensions : 160 x 205
Exemplaire n°449 sur vélin Aussédat
Reliure demi-maroquin bordeaux
Tête dorée
Couverture et dos conservée
Intérieur impeccable

 

La curiosité teintée d’admiration que Régnier manifeste pour les bandits et contrebandiers de génie trouve un écho direct dans L’Escapade, dont l’action se déroule  à l’époque de Mandrin, avec lequel le personnage principal du roman présente plusieurs traits communs.

 

Peintre et illustrateur, Jean Droit est né à Laneuville (Meurthe-et-Moselle). Après avoir passé son enfance en Belgique où il accomplit une partie de ses études, il s’installe à Paris. Il a joué un rôle important dans la fondation des mouvements scouts non confessionnels en France (Les Eclaireurs de France) et en Belgique (Boys scouts de Belgique, 1910). Dès février 1913, il a participé à l’élaboration de la revue Le Scout, réalisant notamment des compositions pour la couverture. Avant 1914, il expose ses premiers tableaux à Paris, à la Société nationale des Beaux-Arts et au salon des humoristes. Il s’essaye aussi au dessin publicitaire, avec la réalisation d’affiches. 
Lorsque la Grande guerre éclate, il est mobilisé au 226è Régiment d’infanterie. Il participe aux tout premiers combats, dès août 1914 et il fixe par l’image les scènes de guerre. L’Illustration s’attache alors ses compétences. A propos d’une exposition de ses œuvres à la galerie Dewambez, au printemps 1918, L’Illustration (n° 3920 du 20 avril) écrit : « Le lieutenant Jean Droit vient d’exposer avec un grand succès les dessins et aquarelles qu’il a exécutés sur le front, depuis le début de la guerre. Cette exposition est absolument pareille à la publication d’un journal de route. On y suit toutes les péripéties d’un soldat qui a été mêlé à toutes les affaires, a vécu successivement dans tous les secteurs notoires, a gagné d’étape en étape ses galons d’officier(…). Dès le 25 août, le lieutenant Jean Droit se trouvait en Lorraine, parmi les troupes qui défendirent le Grand Couronné de Nancy. Aux premières semaines de la guerre, ses premiers sentiments étaient de curiosité, de même en Artois l’hiver suivant. Il notait volontiers l’anecdote, le pittoresque, le détail. Enfin, il pensait encore à l’effet. Mais en Alsace, à Verdun, sur la Somme et sur l’Aisne, l’artiste a transformé sa manière en même temps que sa vision des hommes et du drame effroyable de la guerre. Ses études ont pris peu à peu le caractère d’une méditation. Les scènes sont devenues plus larges et plus concises, en même temps. Le dessin s’est plus stylisé pour mieux exprimer la pensée réfléchie qui l’inspirait. Les croquis eux-mêmes, tout en demeurant prompts et décidés, semblaient ne plus viser qu’à établir un témoignage ». 

A propos de l’artiste qui avait illustré les œuvres d’écrivains, tels que Bernardin de Saint-Pierre ou Daudet, on note dans Les peintres de la grande guerre (éd. Trésors du patrimoine, 2004) que « Jean Droit laissait passer un écho de l’optimisme de Bernardin de Saint-Pierre, mâtiné de l’amertume d’un Daudet, dans l’évocation d’une certaine fraternité entre adversaires qui ont connu les mêmes horreurs et souffert les mêmes tourments ». Après guerre, Jean Droit a poursuivi sa carrière de peintre, d’affichiste et de dessinateur, participant à l’illustration de plusieurs ouvrages (Paul et Virginie en 1924, Les lettres de mon moulin, en 1927). Pour la Petite Illustration, il a réalisé des dessins accompagnant en 1928 la publication de Mademoiselle de Milly, un roman d’Albéric Cahuet. Continuant à être largement impliqué dans le mouvement des Eclaireurs, Jean Droit a été l’illustrateur du Journal des Eclaireurs à partir de 1921, en même temps que dessinateur à la manufacture de Sèvres et pour le compte de l’éditeur Piazza. On lui doit aussi plusieurs ouvrages sur la question Scout, ainsi que des livres grand public, comme Le loup bavarde (1928), La forêt de chez nous (1945) ou Au grand vent (1947). 

Jean Droit était le père de l’écrivain, journaliste et académicien, Michel Droit (1923-2000).

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