NONO

110,00

Gaston ROUPNEL

André DESLIGNÈRES

MORNAY

Illustrations d'André DESLIGNÈRES

Editions MORNAY, 1928

Exemplaire n°339 sur papier de Rives

In-8° – 304 pages
Dimensions : 155 x 205

Reliure demi-maroquin bordeaux à coins
Tête dorée
Dos à 4 doubles nerfs prolongés estampés à froid sur les plats
Couverture et dos conservés

Intérieur en très bon état

En 1910, Gaston Roupnel publie son premier ouvrage, Nono « roman audacieusement provincial », ainsi que le qualifiait l’écrivain Romain Rolland (1866-1944), qui classe d’emblée son auteur dans la catégorie des “écrivains régionaux”, voire “régionalistes”.
L’historien ardéchois Charles Seignobos (1842-1922), dans une lettre datée du 6 novembre 1918, lui écrira :
« Vous êtes à ma connaissance avec Guillaumin le seul romancier qui ait décrit la paysan par le dedans et représente le sentiment de l’homme du peuple en présence de la société ; et Guillaumin est un paysan ; vous, malgré votre éducation bourgeoise, vous avez su comprendre […] l’irritation sourde et intense du travailleur manuel […]. J’admire en quelle façon l’influence de l’histoire s’est fondue avec votre tempérament pour donner une impression de compassion poétique sans précédent dans la littérature française  ».
(Fonds Roupnel, cité par P. Whalen, 2001, p. 33).

Sélectionné pour le prix Goncourt 1910, en concurrence avec Guillaume Apollinaire et Louis Pergaud, Nono est “recalé”, le Goncourt étant attribué au Franc-comtois Pergaud pour son roman De Goupil à Margot.
En compensation, le 15 juin 1911, l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon remet à l’auteur de Nono “la médaille de vermeil”.
Nono connaît un succès considérable, tout comme Le Vieux Garain publié en 1913. 

Né à Nevers en 1880, André Deslignères, mène de front dès 1905, une carrière de peintre, aquarelliste et graveur. À cette époque qui est celle d’une grande agitation artistique, le graveur remporte, tant avec ses estampes qu’avec ses illustrations de livres, des succès réels et brillants. Que d’auteurs lui doivent l’illustration vivante de leurs ouvrages. Il a imaginé Les Amours Jaunes de Tristan Corbière, Rémi des Rauches de Maurice Genevoix ou la Maison de Claudine de Colette. C’est sans aucun doute par le burin que le talent de Deslignères s’est le mieux exprimé.

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