Colas breugnon

COLAS BREUGNON

Romain ROLLAND

Le Colas Breugnon  de Romain Rolland est une œuvre à redécouvrir et peut-être à réhabiliter : écrite en 1913, mais publiée quelques années plus tard, en 1919, dans un contexte bien différent, après les drames de la guerre, les polémiques,  et le prix Nobel de littérature, elle s’inscrit en outre dans l’histoire familiale, personnelle, de Romain Rolland lui-même, qu’il a évoquée dans le chapitre sur « L’arbre » de son autobiographie, Le Voyage intérieur (1942).

Ce roman à la structure originale se présente comme un journal intime qui embrasse à la fois une année complète de la Chandeleur (février) à l’Épiphanie (janvier), et une vie entière avec ses joies et ses drames. Cette autobiographie fictive relève en partie d’un genre,  le roman historique, toujours populaire, notamment quand il se déroule au début du XVIIe siècle, sous Henri IV, Louis XIII, la Fronde et, à cet égard, Colas Breugnon a sa place dans l’imaginaire collectif de la France.  Une comparaison s’impose également avec d’autres œuvres contemporaines comme Nono (1910) et Le Vieux Garain (1913) de Gaston Roupnel, mais aussi avec l’autre roman de Clamecy, Mon oncle Benjamin de Claude Tillier (1843), lointain mais probable modèle du livre, et exemple d’irrévérence.

A cinquante ans, Colas Breugnon, robuste paysan bourguignon du XVIIe siècle, croit avoir gagné le droit de souffler un peu. Un pot le vin à sa droite, un cahier et un encrier devant lui, il entreprend le raconter. Raconter quoi? Tout, les contes d’autrefois et la vie comme elle est, l’anecdote vécue et les bonnes histoires, au rythme des fêtes et des travaux villageois. Le curé de Brèves, aussi fidèle à la dive bouteille qu’au tabernacle. Le berger, le loup et l’agneau, fable lucide sur les petits de ce monde, toujours victimes, même de ceux qui prétendent les protéger… Tout ce qui donne chair à une sagesse rustique, rabelaisienne et lucide.

Écrite en 1913-1914, cette réjouissante chronique de son pays natal, au langage coloré, poétique, truffé d’archaïsmes plaisants, est une pause dans la vie d’écrivain de Romain Rolland, après les années consacrées à Jean-Christophe et à la lutte pacifiste. Publiée en 1919, elle apparaîtra rétrospectivement, selon l’expression de Gorki, comme « un défi gaulois à la guerre ».

110,00

Illustrations de André DESLIGNÈRES

Editions MORNAY, 1927

37ème volume de la collection "Les Beaux Livres"

Exemplaire n°981 sur vélin de Rives

Très belle reliure demi-maroquin bordeaux à coins signée A. LAVAUX

Roulette dorée sur les nerfs

Tête dorée

Couverture et dos conservés

In-8°

Défaut : Eraflures au coin supérieur du premier plat

Le bibliophile recherche un livre pour le texte, pour l’illustration, pour la typographie et la qualité du papier. Les plus beaux livres sont le résultat d’une alchimie trouvée entre l’auteur, l’artiste et l’éditeur.

Romain ROLLAND

Romain ROLLAND

Romain Rolland est un écrivain français. Issu d’une famille de notaires, il trouve dans son ascendance des paysans et des bourgeois aisés. Ancêtres qu’il met en scène dans un truculent récit bourguignon, “Colas Breugnon“, paru en 1919.Reçu à l’École normale supérieure...

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