LA MAIN ENCHANTÉE

150,00

Gérard de NERVAL

Constant LE BRETON

Éditions du BÉLIER

Gravures sur bois originales de Constant LE BRETON

Éditions du Bélier, 1930
1er ouvrage de la collection "du Bélier"

In-4° - 100 pages
Dimensions : 200 x 265

Un des 20 exemplaires de collaborateur (n°XVII) paraphé par l'éditeur
(François-Louis Schmied)

Reliure demi-maroquin marron à bandes
Intérieur impeccable
Couverture (piquée) et dos conservés

La Main enchantée est une nouvelle fantastique publiée par Gérard de Nerval dans Le Cabinet de lecture du 24 septembre 1832 sous le titre La Main de gloire : histoire macaronique.

Un drapier, Eustache Bouteroue, a été provoqué en duel. Effrayé, il va trouver maître Gonin, escamoteur, montreur de singe et sorcier, œuvrant sur le Pont-Neuf, et lui demande un charme capable de lui assurer la victoire. Gonin lui oint la main droite d’une substance magique et lui déclare que s’il ne l’a payé dans les huit jours, il disposera de la main sur laquelle a été versée la drogue fatale. Eustache court au combat et tue son ennemi, mais il ne veut livrer à Gonin ni l’argent, ni le gage. Pour éviter de remplir sa promesse, il demande sa protection à Chevassut, le lieutenant civil. L’ayant obtenue, il voit à ce moment même sa main droite souffleter le magistrat, puis le resouffleter encore, jusqu’à ce qu’on vienne arrêter le coupable. Conduit au supplice, Bouteroue meurt mais bientôt la main que Gonin a ointe de la substance magique « s’agitat joyeusement, comme la queue d’un chien qui revoit son maître » et le bourreau coupa la main possédée qui détachée du cadavre fit plusieurs bonds au-dessus de la tête des gens qui sont venus voir pendre Eustache, et alla rejoindre le sorcier qui l’attend non loin du lieu où se dresse la potence.

La Main enchantée rappelle le conte fantastique d’Hoffmann intitulé Les Secrets, où le jeune étudiant Théodore est frappé par une main invisible au milieu d’un banquet. Ce sujet a été repris notamment par Alphonse Karr dans la Main du diable, où le héros, M. Guillaume, est placé non sous l’emprise d’un charme magique, mais sous l’influence d’une idée fixe.

Constant Le Breton (né le 11 mars 1895 à Saint-Germain-des-Prés en Maine-et-Loire et mort le 26 février 1985 à Paris) est un peintre, graveur et illustrateur français.

Né d’une famille de mariniers de la Loire, Constant Le Breton est admis en apprentissage à Nantes, puis au Mans. Il est reçu à l’École des arts décoratifs de Paris, mais ne peut en suivre les cours faute de bourse. Ses parents le firent alors entrer chez un peintre spécialisé en devantures de magasin, puis il travaille au Mans chez un décorateur. Mobilisé en 1915, il fait la guerre aux Dardanelles et en Orient. Après l’armistice, il s’installe à Paris et entre chez les frères Amoroso, décorateurs de théâtre, puis il va se consacrer à la gravure sur bois. Il acquiert une bonne réputation comme illustrateur de livres. Il obtient une bourse de la Fondation Blumenthal en récompense de ses dessins de guerre et s’impose rapidement dans la peinture. Il se lie d’amitié avec ses aînés Maximilien Luce (1858-1941), André Derain, André Dunoyer de Segonzac, ou ses contemporains Robert Antral, Paul Belmondo et Yves Brayer. Il peint les portraits d’Alphonse de Chateaubriant, Charles Dullin, Ingrid Bergman, Béatrice Bretty, Maurice Genevoix, Henri Mondor, la comtesse de Chabrignac et de nombreux autres, comme ses amis Maximilien Luce et André Derain. Il pratique aussi le paysage, la nature morte et les scènes d’intérieur. 

Il se dégage de cette œuvre importante, solidement construite, peinte avec sensibilité et nuances, une belle sérénité et l’expression d’une grande joie de vivre

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