LA PETITE INFANTE DE CASTILLE

Aux alentours de la trentième année, Montherlant connaît une crise qu’il a appelée la crise des «voyageurs traqués», qui le conduit à quitter la France, pour fuir vers les pays de soleil – Espagne, Italie, Tunisie, Algérie, Maroc – dans l’intention d’y réaliser la «féerie». Les ouvrages qui jalonnent cette période ont tous le caractère d’une confession, à la fois passionnée et ironique, tragique et pleine d’humour. 
Dans La petite infante de Castille, le «voyageur traqué» s’éprend d’une danseuse espagnole. Mais quand arrive le moment où il n’a plus «qu’un geste à faire», il s’éclipse. «Tout ce qui est atteint est détruit» est sa devise du moment – vite reniée.

C’est sur une suite de portraits de danseuses espagnoles que s’achèvent des réflexions dont la pertinence, jointe à la perfection désinvolte de l’écriture, donne une qualité de rigueur tonique à ce 2e volet du triptyque : Les voyageurs traqués.

Emilio Grau Sala (1911-1975) est un peintre catalan né à Barcelone en 1911.

Il fut élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Barcelone. Très jeune, il commença à exposer au Salon des Humoristes. A Paris, il exposa dans les principaux salons annuels. Il figura dans de nombreuses expositions collectives internationales, remportant en 1937, une importante distinction à l’Exposition Internationale de la Fondation Carnegie de Pittsburgh. Il a montré des ensembles de ses oeuvres dans de nombreuses expositions personnelles, depuis les premières à Barcelone en 1929 et 193, sa première à Paris en 1937, puis Madrid, Londres, Buenos Aires, New-York.. Après trois voyages à Paris, il s’y fixa définitivement en 1936.

Il créa de nombreux costumes et décors de théâtre dont « la Demoiselle de petite vertu » de Marcel Achard. Il a illustré de nombreux ouvrages tels « Madame Bovary » de Flaubert ou « Bel Ami » de Maupassant.

Il a décoré des restaurants, participé à la décoration de plusieurs paquebots.

Son style et ses thèmes légers, d’autant que relevés d’un quelque chose de très espagnol, convenaient au goût du public de l’entre deux guerres.

Grau-Sala s’est créé une manière personnelle tout en s’imprégnant des divers courants de l’Impressionnisme.