12 planches en couleurs de Guy ARNOUX protégées par serpentes
Librairie DELAGRAVE, 1938
Tirage à 1200 exemplaires
Exemplaire n°711 sur vélin Aussédat
215 pages – 165 x 230
Reliure demi-maroquin bleu de BORNET (Relieur-doreur à Orléans) mais non signée
Dos à 4 doubles nerfs
Excellent état intérieur
Couverture et dos conservés
Le Chat Maltais raconte l’histoire d’un petit cheval gris et pelé comme un chat des rues et qui tous les jours doit tirer une charrette. Emmené en Inde par un officier anglais qui le dresse au jeu, l’animal devient le héros d’une équipe de polo. L’écriture, enjouée, endiablée même, permet de faire adhérer le lecteur qui se prend au jeu. L’humour n’est jamais bien loin non plus (il n’y a qu’à voir le nom des poneys : Cendrillon, Le Lapin, Le Chat maltais, Qui-Êtes-Vous… ), ce qui rend la lecture très agréable.
Guy Arnoux (1886-1951) est un artiste, illustrateur et graphiste.
Il a illustré près de quatre-vingts livres dont plusieurs grands formats d’une remarquable qualité d’impression chez Devambez 1917 : Quelques drapeaux français; 1918 : Tambours et trompettes). À l’issue de la guerre de 1914-1918 il participe à de charmants petits livres pour les enfants : Le bon Anglais, Carnet d’un permissionnaire, Nos frères d’Amérique… Entre 1912 et 1925 il collabore à la célèbre revue de mode la Gazette du Bon Ton.
Il s’est intéressé aux domaines les plus variés de l’art décoratif : décors pour les paquebots (dont le Lafayette en 1930), publicités, jeux, affiches, menus, programmes, costumes, éventails, foulards, et même des chaussures2. Il laisse derrière lui un caractère d’imprimerie intitulé Guy-Arnoux capitale, qu’il a réalisé en 1914.
Issu d’une famille de militaires, l’armée et le patriotisme constituent ses thèmes favoris, allant parfois jusqu’à une certaine naïveté chauvine. En 1921, il est nommé peintre officiel de la marine.
Son trait est reconnaissable entre tous : un cerne noir et de larges aplats, très souvent réalisés au pochoir. Il est le représentant d’un nouvel art populaire, à la fois moderne et traditionnel. C’est sans doute le dernier grand imagier français.
Il meurt en 1951, à Ardon, dans la propriété familiale “la Rousselière” après une journée de chasse.
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