LE NOUVEAU MONDE

VENDU

Auguste VILLIERS de L’ISLE-ADAM

Pierre-Eugène VIBERT

Georges CRÈS

15 bois originaux de Pierre -Eugène VIBERT

Editions Georges Crès, 1913

Exemplaire n° 763 sur vélin de Rives

Reliure demi-chagrin marron à bande
Intérieur impeccable
Couverture et dos conservés

Cette pièce de circonstance fut composée en vu du concours organisé par l’impresario Michaëlis pour célébrer le centenaire de la proclamation des États-Unis. Elle reçut le second prix, ex-aequo avec la pièce Un grand citoyen d’Armand d’Artois et Gabriel Lafaille. Le jury, qui était présidé par Victor Hugo, avait décidé de ne pas attribuer de premier prix.
La pièce n’eut pas le succès qu’espérait l’auteur. Le comédien Ernest Villarest, créateur du rôle de lord Cecil, l’un des personnages principaux de la pièce, avait indiqué dans son exemplaire une partie des raisons de cet échec. À la fin de l’Avis au lecteur, il indiquait: «Représenté au Théâtre des Nations le lundi 19 Mars 1883 après des représentations et relâches sans nombre. Joué 16 fois dont 14 le soir et 2 matinées. Artistes pas payés. Souvenirs cuisants !!!!!. Moyenne des recettes 6 à 700 f. Frais journaliers: 2,000 au moins.» En tête de 3e acte, il ajouta cette autre note édifiante: «On passait du 1er acte à celui-ci, de sorte que la pièce devenait absolument incompréhensible. Cette intelligente coupure fut payée 200 frs à son auteur monsieur Marras !! ami de l’auteur».

Pierre-Eugène Vibert est né à Carouge en 1875. Il étudie le dessin et la xylographie à l’École des arts industriels de Genève, puis s’installe à Paris avec son frère aîné, le sculpteur James Vibert (1872-1972). Là, il débute sa carrière en travaillant comme illustrateur pour des revues parisiennes, telles L’Image ou La Plume, pour lesquelles il réalise des portraits d’écrivains ou de personnages célèbres. Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, l’artiste est contraint de rentrer en Suisse. En 1920, il obtient un poste de professeur de dessin et de gravure sur bois à l’École des Beaux-Arts de Genève. Cette situation lui permet, dès 1923, d’alterner semestres d’enseignement en Suisse et séjours à la campagne à Grosrouvres, dans les environs de Paris. Conseiller municipal socialiste, artiste et professeur reconnu, il décède subitement en janvier 1937, à l’âge de 62 ans.

Commentaires

    Soyez le premier à laisser votre avis sur “LE NOUVEAU MONDE”

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *