LE SURMALE

120,00

Alfred JARRY

Roger de VALÉRIO

CHAVANE & Cie

Illustrations de Roger de Valerio

Chavane & Cie, 1948

Exemplaire n°155 sur vélin de Rives BFK

En feuilles sous couverture rempliée, sous papier cristal, chemise et étui (endommagé)

Intérieur impeccable

19 pointes sèches originales protégées par serpente

In-4°

Dimensions : 255 x 305

Tirage à 260 exemplaires

Remarque : Haut (ou bas) de l'étui manquant

« L’amour est un acte sans importance, puisqu’on peut le faire indéfiniment ». Le roman commence par cette étonnante phrase lâchée lapidairement par le personnage central, André Marcueil en plein milieu d’un repas dans son château de Lurance. Suit inéluctablement une discussion sur l’amour où chacun rivalise d’imagination pour célébrer un surmâle, un homme capable de faire un nombre impressionnant de fois l’amour en un temps limité. Cette discussion devient enfin purement scientifique lorsqu’un médecin, le docteur Bathybius, fait remarquer que le corps humain n’est pas adapté à de telles prouesses et que par conséquent, ces histoires de performance ne sont que des fantasmes. Un autre personnage, Monsieur William Elson, chimiste de renom, fait alors intervenir l’une de ses inventions, la perpetual-motion food (que l’on peut traduire par « nourriture du mouvement perpétuel ») qui, selon lui, permettrait la regénération des muscles pendant l’effort. Un homme ainsi nourri pourrait, sans effort particulier, devenir physiquement hyper-impressionnant et rivaliser avec le fantasmagorique. Pour mettre à l’épreuve son invention, le chimiste propose aux invités d’assister à une course de vélos où les sportifs seront exclusivement alimentés avec cette nourriture : il s’agit de parcourir 10 000 milles, soit la distance entre Paris et Irkoutsk (Russie). Ils suivront celle-ci depuis un train qui roulera au côté du peloton.

Lors de cette course, un cycliste trouve la mort, mais l’exploit est tout de même réalisé. L’ombre d’une personne non-alimentée par la perpetual-motion food rivalise de vitesse et de distance avec les coureurs. Voici le surmâle. Tout au long de la route entre Paris et la Russie, l’on a retrouvé des cadavres de femmes, à qui l’on avait sauvagement fait l’amour.

Après quelques recherches, l’on trouve et fait venir cette fameuse ombre pour qu’elle réalise enfin la performance sexuelle tant attendue.

82 fois : tous les records seront battus.

Roger de Valerio, de son vrai nom Roger Laviron, (né à Lille en 1886, décédé en 1951) est un dessinateur, affichiste et peintre français qui est plus particulièrement connu pour ses affiches publicitaires.

Roger de Valerio fait des études d’architecture à l’école des beaux-arts de Paris. De 1911 à 1914 il travaille comme directeur artistique au journal Le Matin. De 1917 à 1924, il rejoint l’éditeur de musique Salabert pour lequel il réalise plus de 2000 couvertures. En 1926 il est conseiller artistique chez Devambez pour qui il réalise quelques suberbes affiches, puis en 1932 il prend la direction du journal Le Rire. De 1936 à 1940 il est directeur associé des éditions Perceval. En 1933 il enseigne à l’école technique de publicité.

En 1940, il décide de se retirer à Belle-Île-en-Mer pour se consacrer à la peinture (surtout des nus et des fleurs), puis à l’illustration de livres. Il réalise 19 gravures pour Le Surmâle d’Alfred Jarry. En 1951 il illustre Le Lion et la Poule de Sacha Guitry dans l’édition de Raoul Solar.

Pour la revue L’Art vivant, d’octobre 1926, il déclare « La première qualité d’une affiche est d’être vue et lue […]. Tous les moyens sont bons, la fin justifie les moyens ».

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