LES BIJOUX INDISCRETS

VENDU

Denis DIDEROT

BERTHOMMÉ SAINT ANDRÉ

LA TRADITION

31 eaux-fortes originales de BERTHOMMÉ SAINT-ANDRÉ
Editions La Tradition, 1936
Deux volumes in-8° – 228 + 207 pages
Dimensions : 205 x 245
Tirage limité à 500 exemplaires
Exemplaire n°371 sur grand vélin d’Arches (seul papier)
Reliure demi-chagrin cerise
Dos à 5 nerfs
Tête dorée
Originale couverture feutrée conservée
Intérieur impeccable
Texte encadré

Remarque : Manque une illustration dans le volume n°2

Lorsque Diderot publie Les Bijoux indiscrets, il est marié depuis cinq ans. Il a eu le temps de s’apercevoir que foyer conjugal ne rime pas nécessairement avec régal. C’est donc du côté des amours illicites (il est alors l’amant de Mme de Puisieux), des jeux libertins et des défis pour rire qu’est née l’idée de cette fantaisie érotico-orientale. Il a aussi le projet de gagner rapidement de l’argent. Plus tard, honteux d’un texte aussi frivole, Diderot, devenu l’homme de l’Encyclopédie, aura tendance à insister sur les motifs mercantiles… Mais peu importent les excuses, Les Bijoux indiscrets, seul roman publié de son vivant, lui appartient. Il participe avec brio du registre de son désir et de sa veine romanesque.

Diderot nous raconte l’histoire de Mangogul, un sultan qui s’ennuie à périr et dont la favorite, Mirzoza, est à bout de ressources pour le divertir. Elle a épuisé “les aventures galantes” de la ville et serait ravie de lui raconter celles de la cour. Hélas ! elle les ignore. Le génie Cucufa, convoqué, fait une proposition : il suffira au sultan de tourner en direction d’une femme le chaton d’un anneau et elle parlera “par la partie la plus franche qui soit en elle, et la mieux instruite des choses” qu’il brûle de savoir.

Les contemporains de Diderot ont facilement reconnu dans le couple que forment Mangogul et Mirzoza Louis XV et Mme de Pompadour. Une union qui dura plus de vingt ans, non à cause d’un lien érotique (“Le prince n’avait pas été content de la première séance des plaisirs qu’il avait partagés avec elle”, note le duc de Richelieu, petit-neveu du cardinal, incarné par le personnage de Selim dans Les Bijoux indiscrets), mais grâce à l’habileté de la marquise dans l’art de désennuyer le roi. Source : Le Monde

Louis Berthomme Saint-André passe sa petite enfance à Saintes, et entre comme élève architecte chez Georges Naud, responsable des monuments historiques de la Charente Inférieure (devenue Charente-Maritime) puis, en 1921, il est l’élève de Fernand Cormon et de Jean-Paul Laurens à l’École des beaux-arts de Paris1.

Médaille d’argent au Salon des artistes français où il expose de 1924 à 1929, il obtient aussi une bourse du gouvernement de l’Algérie2.

Il est lauréat du Prix Abd-el-Tif en 1925 et est alors le plus jeune pensionnaire de la villa à Alger. Ami de Jean Launois, outre ses portraits reconnus, il peint Alger et la Kasbah. Ses études de femmes rappellent celles d’Eugène Delacroix, mais si son inspiration lumineuse est due au soleil algérien, sa touche est plus cézannienne que purement orientaliste. Il repart d’Algérie en 1928, pour y revenir en 1931.

Auteur de nombreuses illustrations et affiches, il peint notamment, outre ses toiles algériennes, des paysages de Haute-Provence, et d’Île-de-France. Il est considéré comme le plus moderniste des peintres Abd-el-Tif de sa génération. Il a dessiné des illustrations érotiques pour des œuvres de Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire, Denis Diderot, Voltaire, Alfred de Musset, Jean-Louis Miège, etc.

Comme André Hambourg, il entre dans la Résistance, et collabore à Vaincre. Il voyage en Afrique subsaharienne en 1970, au Sénégal comme coopérant artistique. Il meurt subitement à son domicile parisien le 1er octobre 1977

Commentaires

    Soyez le premier à laisser votre avis sur “LES BIJOUX INDISCRETS”

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *