LES LIAISONS DANGEREUSES

Au petit jeu du libertinage, l’adorable Valmont et la délicieuse Madame de Merteuil se livrent à une compétition amicale et néanmoins acharnée: c’est à celui qui aura le plus de succès galants, et le moins de scrupules. Peu importent les sentiments, seule la jouissance compte.Les conquêtes se succèdent de part et d’autre, jusqu’à ce que Valmont rencontre la vertu incarnée : la présidente de Tourvel. Elle est belle, douce, mariée et chaste : en un mot, intouchable. Voilà une proie de choix pour Valmont: saura-t-il relever ce défi sans tomber dans les pièges de l’amour ? De lettre en lettre, les héros dévoilent leurs aventures, échangent leurs impressions et nous entraînent dans un tourbillon de plaisirs qui semble n’avoir pas de fin. 

Ce sulfureux roman a longtemps été censuré, ce qui ne l’a pas empêché de fasciner des générations de lecteurs et, plus près de nous, de captiver bon nombre de cinéastes : Les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears mais aussi les adaptations de Roger Vadim, et de Milos Forman. 

Le comte Jean Marie Pierre “Henri” de Lambertye, est né le 15 juillet 1884 à Gionges (Marne), fils du comte Paul de Lambertye (1851-1921) et de son épouse Clémentine Marie “Madeleine” (née de Liron d’Airolles). Henri est le cadet des cinq enfants du couple. Il s’est éteint le 23 décembre 1946, à Paris.

Vers 1919, à l’âge de 35 ans, Henri fait ses débuts sous le pseudonyme de Maurice Berty. En 1921, Berty illustre le catalogue du magasin “Au Bon Marché”.

En avril 1924, les dessins de Maurice Berty font leur première apparition dans La Semaine, sous la forme d’une histoire illustrée, La leçon d’une reine. Berty devient très présent dans La Semaine, en illustrant les titres des rubriques récurrentes, des histoires illustrées, des nouvelles, et très rapidement un premier roman, Les jolies recluses de Maisonseule (1926). Plusieurs des romans qu’il illustre seront repris dans la Bibliothèque de Suzette. Pendant plus de quinze ans, il restera fidèle à cette revue.

C’est à cette même époque, alors qu’il est âgé de 40 ans, que sa carrière semble prendre un réel essor, auprès des éditions Gautier-Languereau, Gedalge et Delagrave principalement.

En 1942, Berty reçoit le Prix Bordin de l’Académie des Beaux-Arts.