SAINT-CENDRE

135,00

Maurice MAINDRON

Georges ROCHEGROSSE

LA CONNAISSANCE

La Connaissance, 1924

Illustrations de Georges ROCHEGROSSE

Reliure demi-maroquin vert à coins

Couverture  conservée

Grand in-8° carré - 426 pages

Dimensions : 20X25

Exemplaire n°695 sur vergé pur fil Lafuma

Fac similé d'une page du manuscrit original

Intérieur en parfait état

Défaut : coins, dos et coiffes éraflés

Ayant échappé à un guet-apens qui l’a laissé demi-mort dans un fossé durant l’été 1569, le marquis de Saint-Cendre entreprend de reconstituer une troupe de soudards pour regagner sa fortune mise à mal par des conflits religieux où sa violence lui a valu force succès et cuisantes défaites. Terreur des hommes qui fascine les femmes, celui qui «comme le soleil, brûle tout ce qu’il touche» veut s’emparer du château de la Haute-Ganne qui abrite un trésor et sa propre épouse dont on veut à toute force l’éloigner. Prêt à toutes les manigances et les pires violences, Saint-Cendre se lance à l’assaut.
Dans cette époque de folie, de furie mais aussi de raffinement, cet astre noir brille de sa puissance sans pitié : gloire de l’or, des armes au prix de l’amour…
Maurice Maindron (1857-1911), gendre de José-Maria de Heredia, beau-frère de Pierre Louÿs et d’Henri de Régnier, a côtoyé toutes les gloires littéraires de son temps. C’est d’abord un entomologiste d’importance à qui on doit un important travail de vulgarisation mais qui ne put comme il en rêvait entrer au Muséum d’Histoire Naturelle. Déçu dans ses ambitions, il se tourne vers la littérature où il va exceller en publiant une série de romans historiques dans lesquels ce passionné d’armurerie déploie une remarquable science de l’écriture et de l’histoire, et une érudition hors norme.

Georges-Antoine Rochegrosse, né à Versailles le 2 août 1859 et mort à El Biar en Algérie le 11 juillet 1938, est un peintre, décorateur et illustrateur français. En 1875, sa mère se remarie avec le poète Théodore de Banville dont Georges-Antoine devient le fils adoptif. Il fréquente les artistes et les hommes de lettres que son beau-père reçoit chez lui : Paul Verlaine, Mallarmé, Arthur Rimbaud, Victor Hugo et Gustave Flaubert.

Il débute sa formation de peintre auprès d’Alfred Dehodencq, puis entre en 1871 à l’Académie Julian à Paris dans les ateliers de Jules Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger, et termine ses études à l’École des beaux-arts de Paris. Il concourt par deux fois sans succès pour le prix de Rome en 1880 et 1881, et débute au Salon de 1882 où il est médaillé. L’année suivante, il obtient une bourse pour effectuer un voyage d’études qui lui permet de parcourir toute l’Europe.

Au début de sa carrière, il pratique la peinture d’histoire et s’essaye au symbolisme. Peintre reconnu et apprécié de la bonne société, Rochegrosse est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1892. Puis il se tourne vers l’orientalisme en découvrant l’Algérie en 1894, où il fait connaissance de Marie Leblon, qu’il épouse en 1896. Elle est l’amour de sa vie, sa femme, sa muse et son modèle. Il vit et travaille dans la maison de la Cité Chaptal à Paris, qui hébergera plus tard le théâtre du Grand-Guignol.

Il s’établit avec son épouse à El Biar, dans la banlieue d’Alger, en 1900. Il fait chaque été le voyage à Paris où il est membre du jury du Salon des artistes français. Le couple demeure au début dans la villa des Oliviers, puis s’installe dans un petit pavillon. Le couple fait construire une villa baptisé Djenan Meryem (le Jardin de Marie). Ils passent l’hiver en Algérie et l’été à Paris. Ils font construire une maison plus simple à Sidi-Ferruch le long de la plage. En 1910, Rochegrosse fait réaliser un atelier, Dar es Saouar, où il reçoit ses élèves. La même année, il est promu officier de la Légion d’honneur. À partir d’octobre 1910, il parraine l’artiste Jeanne Granès, qui ouvre une école d’art à Alger : il se charge de l’atelier de peinture.

En 1905, il est professeur à l’Académie Druet, fondée à Paris en 1904 par le peintre Antoine Druet (1857-1921). Admiré par ses contemporains, en particulier son beau-père Théodore de Banville ou Conan Doyle, il est un membre influent de la Société des peintres orientalistes français. Rochegrosse expose non seulement à Paris mais aussi au Salon des artistes algériens et préside le jury de l’Union artistique de l’Afrique du Nord dès 1925, ainsi que le Syndicat professionnel des artistes algériens.

Il est profondément marqué par la Première Guerre mondiale et par la mort de son épouse, en 1920, des suites d’une maladie contractée à l’hôpital d’Alger où elle est infirmière. Inconsolable, il va jusqu’à ajouter le M de Marie à sa signature (G. M. Rochegrosse). Sa peinture prend alors un tour plus pessimiste se teintant de religiosité. Il puise de plus en plus son inspiration dans le jardin de sa villa algérienne. Il en représente maintes fois les allées et la végétation luxuriante. Il finit par épouser sa gouvernante Antoinette Arnau, revient à Alger en 1937 et meurt l’année suivante. Son corps est transféré et inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse, à deux pas de la tombe de Théodore de Banville.

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