Marianne CLOUZOT

Portrait de Colette

Peintre, sculpteur, graveur, illustrateur, Marianne Clouzot est née le 6 août 1908 au Vésinet. Sa santé délicate l’empêchant de fréquenter l’école, elle passe dès lors des journées entières à dessiner. A 10 ans, elle vend ses premiers dessins par l’intermédiaire de la galerie Devambez (la plus cotée de Paris). Conscient de ses dons et de son amour pour le dessin, son père, Henri Clouzot célèbre critique d’art, l’encourage et lui enseigne la technique de l’aquarelle.
En 1923, poussée par son père, Marianne Clouzot entre à l’Union centrale des Arts décoratifs à Paris. Ses nombreux tableaux de l’époque reflètent sa joie de vivre. Cinq ans plus tard, elle abandonne les arts appliqués et s’initie à la peinture à l’Académie d’André Lhote. Elle participe à de nombreuses expositions. Elle produit également des albums illustrant des complaintes du folklore français.
En 1935, la galerie Charpentier lui ouvre ses portes pour une exposition particulière. La presse est élogieuse. A partir de 1935, elle collabore avec le couturier Jacques Heim; elle dessinera notamment pour lui des décors de tissus jusqu’en 1960. En 1940, l’éditeur Henri Lefèvre demande à Marianne Clouzot d’illustrer les Trois Contes de Francis Jammes. Elle se partage entre la céramique et la gravure (elle grave une vingtaine de livres pendant cette période) mais se passionne aussi pour le modelage.
Au début des années 50, tout en continuant à graver pour des éditions de luxe, Marianne Clouzot commence une longue carrière d’illustrateur de livres d’enfants, “travail sans gloire” selon elle mais qui constitue cependant son unique ressource (85 volumes sont illustrés de 1950 à 1979).
Une mutation de son art “aimable et réaliste” (selon ses propres termes) s’opère avec l’illustration du Cantique des cantiques. De 1969 à 1972, Marianne Clouzot anime des émissions pour l’ORTF avant de revenir aux arts plastiques avec la mosaïque. Mais l’encombrement et la difficulté du transport pour les expositions lui font abandonner cette technique. Découvrant tardivement l’art non figuratif, Marianne Clouzot se passionne alors pour les collages abstraits en papier de couleurs (1974) puis des maquettes d’oiseaux et de sirènes en métal découpé (1976). Marianne Clouzot s’est éteinte d’un arrêt cardiaque le 23 juillet 2007, lors d’un séjour en Touraine dans sa famille.

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