BERTHOLD-MAHN

Portrait de Colette

Berthold Charles Désiré Mahn, né à Villeneuve-sur-Yonne  le 25 décembre 1881 et mort dans la même ville le 1er avril 1975.
Fils d’immigré silésien et aîné de quatre enfants, il travaille en usine tout en suivant le soir des cours de dessin. Il a la chance de valoriser ses dons au service militaire: employé à orner les tableaux de service, puis à peindre des décors, il échappe aux exercices, dessine le portrait de ses camarades et réalise sa première lithographie sur une pierre empruntée à la presse du régiment. Surtout, il devient l’ami du peintre Albert Gleizes, qui l’encourage dans la voie artistique et le met en contact avec les membres de l’Abbaye de Créteil, communauté d’artistes fondée par Georges Duhamel et Charles Vildrac. Il restera en contact avec eux toute sa vie. En 1919, il réalise, pour Duhamel, le frontispice de «Civilisation»: c’est son premier pas dans la carrière d’illustrateur. Il multiplie les portraits, sensibles et subtils. Parallèlement, il peint, dans des tonalités sombres, et se rattache au groupe de la Jeune peinture française qu’animent Derain et Othon Friesz.
En 1926, ses lithographies pour le roman de Duhamel «Deux hommes» lui valent d’emblée la notoriété. Il illustre ensuite le cycle des Pasquier et celui des Thibault de Martin du Gard, les comédies de Shakespeare, les Bucoliques de Virgile, les poèmes de Chénier ou Le Silence de la Mer de Vercors.

Les livres de cet illustrateur au catalogue